Page 2 sur 2

Re: Col à roller

Posté : 23 août 2014 23:44
par cricri
Antonius : 3Content que ça plaise, car je suis pas très doué en récit

Pour le diamètre je pense que ça dépend de chacun, mais je ne peux m'empêcher de faire le parallèle avec le vélo.

Je m'explique:

en cyclisme il est dit que pour grimper de manière confortable on doit avoir un cycle de pédalage aux environs des 70 tours-min (pour les manivelles, pas les roues). Ce qui est relativement lent.
Certains monte pourtant à 80 ou plus, ils moulinent. Seulement ce procédé est très "cardio" et t'emmène au seuil très rapidement.
D'autres montent en force à 60, mais il faut avoir de bonnes jambes.
Chacun y trouve son compte en fonction de ses capacités.

En roller , prendre de petites roues va faire travailler en vélocité; des grandes, en force.
Si on trouve la taille optimale, on travaillera en puissance, le subtil équilibre des deux.

Reste à trouver sa taille optimale ! "

Salut Antonius,

Bravo pour ta performance ... je suis admiratif devant tes chrono sur ses 2 belles montées !!!

En ce qui concerne, les cadences de pédalages en vélo ... 70 tr/mn, c'est confortable pour des bosses de 1 à 4 bornes. il convient de faire attention ! Des personnes qui auront des fréquences de 85 à 90 tr/mn sur des parcours plats à moyenne montagne ... pourront se retrouver à des fréquences de 60 tr/mn voir moins sur des pourcentages forts mais avancer plus vite que la plupart des gens.
Je parle de personnes qui ont un niveau moyen en vélo ... genre moi : Liège/Bastogne/Liège ... 279 km à 27.6 km/h ou une sortie une Allemagne de 250 km de 250 km seul à 27 km/h seul. J'ai souvent des cadences de pédalages avoisinant les 90 t/mn ... Je te rejoins sur les différences de cadences pour les longues montées!
Je travaille surtout au cardio pour les montées (entre 160 et 170 puls/mn) mais sur des montées sèches (col d'Izoard, Col du Luitel, Grossglokner ... ), la féquence ne sera pas la même.

L'effort de la montée en roller d'un col en roller se rapproche beaucoup d'une montée en vélo par le coté psychologique, j'ai déja fait le col de la croix de fer et le col d'Oron des deux côtés en roller ... Je les ai fait avec des batons téléscopiques, j'ai trouvé que cela soulage très bien le dos.

Mais il faut bien préciser qu'on ne peut pas outrepasser ses "propres" limites. Sur 20 km de montée ... la connaissance de ses limites et une bonne concentration font excellent ménage et en plus on peut apprécier les paysages.

Et encore pour revenir sur l'Allemagne où "sévit" Guigui sur les berges de la Moselle, j'y suis souvent en vélo ... loin des berges ... et les altitudes varient de 150 à 700 m d'altitude.

Pour en conclure, effectivement le parallèlle se fait avec le vélo mais le paramètre psychologique est bien présent ... sur de longues montées ... la concentration fera qu'on se fixera plus sur la fréquence ou sur la vitesse ou sur la fréquence cardiaque ( bien que celle-ci diminuera au fil de l'exercice) ... si on ne ce concentre pas ...

Re: Col à roller

Posté : 24 août 2014 11:44
par gui_gui
Hé hé j'aime bien le facteur "concentration", je me retrouve tout à fait dans cette optique.
Car ce ne peut être que par manque de concentration que l'on commet des erreurs !
Alors même si je ne fais que du "plat", je reste toujours extrêmement concentré sur tout ce qui est cadence, fréquence, régularité. Et un grand salut à cricri du côté de la Moselle !

Re: Col à roller

Posté : 24 août 2014 21:29
par valino
2:15 au ventoux c 'est plus qu'honorable, je crois que les frères Gamba et Thibault Dejean mettaient juste en dessous des 2h. tu dois avoir une bonne vo2max, ou la technique glace donne une bonne efficacité en montée (ou les deux!)

Re: Col à roller

Posté : 25 août 2014 10:10
par Antonius
gui_gui a écrit :Hé hé j'aime bien le facteur "concentration", je me retrouve tout à fait dans cette optique.
Car ce ne peut être que par manque de concentration que l'on commet des erreurs !
Alors même si je ne fais que du "plat", je reste toujours extrêmement concentré sur tout ce qui est cadence, fréquence, régularité. Et un grand salut à cricri du côté de la Moselle !

Oui, d’ailleurs au tout début du Col de la Madonne, qui attaque au delà des 10% d'entrée de jeu; j'ai du ralentir le rythme car j'étais largement au dessus de la zone rouge et ce, depuis plusieurs secondes.

Si je m'en était pas rendu compte (j'utilise jamais de cardiofréquencemètre, je préfère écouter ce que mon cœur dit ^^), je serais probablement jamais arrivé en haut.

Pour ce qui est de "VO2max", j'ignore ce que c'est...

Par contre je sais que moi + l'équipement de roller complet pesions 56kg pour ces montées, dans le genre poids plume ! :mrgreen:

Re: Col à roller

Posté : 25 août 2014 10:35
par valino
(consommation maximale d'oxygene par ton corps, en mole ou en litre) / (ton poids en kg)
forte vo2max => tu peux développer des watts, et tu roules vite

effectivement tu roules bien sur le plat, par exemple 1h15 sur marathon si je me souviens
et comme tu es léger, tu grimpes comparativement mieux qu'un gars de 70kg qui aurait la même vo2max

quand tu montes le ventoux, la puissance utile est celle qui te permet de vaincre la gravité (on néglige les frottements au sol et aérodynamiques) soit P= mgv
m : ta masse en kg
g : la pesanteur, 10m/s²
v : la vitesse ascensionnelle en m/s
avec tes 56kg et 2h15 au Ventoux, ça fait 124 watt
le gars de 70 kg qui performe sur sur le plat pour environ la même dépense que toi , aura lui besoin de 155 watts !

Re: Col à roller

Posté : 25 août 2014 17:59
par Antonius
Ok ok, ça fait trop de chiffre pour moi tout ça ^^

Mais j'ai compris l'essentiel !

Le temps d'1h15 sur Marathon est valable sur route sèche (à Vannes, pluie + chute = 1h25) et en ayant préalablement parcouru le semi plus tôt dans la journée (saur à Vannes car il PLEUVAIT :evil: ).

Re: Col à roller

Posté : 25 août 2014 18:19
par valino
j'ai fait du latin... mais je sèche sur ton avatar !

Re: Col à roller

Posté : 25 août 2014 23:36
par yhann
valino a écrit :j'ai fait du latin... mais je sèche sur ton avatar !
Quo nemo sequi potest : celui que personne ne peut suivre :?:

Re: Col à roller

Posté : 26 août 2014 8:55
par Antonius
Bien vu !

(Je précise que ça ne concerne pas le roller ou la glace.)

Re: Col à roller

Posté : 29 août 2014 14:39
par Kéno40
humhum, t'es infiltré alors , c'est ça???
:mrgreen:

Re: Col à roller

Posté : 29 août 2014 16:35
par Antonius
Si je te le dis, je suis obligé de te tuer...

8)

Re: Col à roller

Posté : 26 sept. 2014 7:07
par RF07
Je trou ce sujet extrêmement intéressant et moi qui suit aussi coureur de macadam envisage de tenter des montées de col en roller (et en ski roue prochainement!!) mais j'avoue que je ne veux pas être dépendant d'une voiture. Je pensais montée en roller et descente en course à pied. Quelqu'un aurait-il une expérience en la matière?
Je précise que chez moi en Ardèche les routes sont plutôt pentues et les revêtements plutôt pourris! :D
J'habite au pied d'un col de 15k au revêtement plutôt au dessus de la moyenne du coin et à la déclivité tranquille (5 ou 6%).
Merci pour ce post! ;)

Re: Col à roller

Posté : 26 sept. 2014 9:47
par gui_gui
Antonius a écrit :
Hub a écrit :
gui_gui a écrit :En attendant, tu sembles avoir acquis de très solides bases pour aborder le roller
Tout de même, ça doit être rare les patinoires à 10% de déclivité moyenne, pour s'entraîner aux cols... :mrgreen:
Gui-Gui:

-en fait la glace apporte au roller:
.la (vraie) position fléchie
.la technique (le fameux "qui porte pousse" entre autres) en ligne droite et surtout en virage (l'essence même du short track)
.l'explosivité (discipline de sprint oblige)
.la résistance (grâce aux relais sur 3000m)
.une certaine difficulté à rouler en peloton (due à la position "debout" et au retour du patin abrégé en roller, j'ai mis un paquet de coup dans les tibias des suiveurs)
.une grande confiance dans le matos employé, qui ne le rend pas
.une saison hivernale bien plus intéressante et efficace que l'indoor (quitte à tourner en rond, autant le faire vite, sans temps morts, et sans le risque de perdre la moitié de sa peau sur une chute)

-le roller amène sur glace:
.l'endurance (inutile quand la course la plus longue fait 1500m)
.la double poussée (inutilisable sur glace, de toutes façons il n'y en a pas besoin car on va plus vite sans)
.la sensation inouïe de revivre quand le chant des lames se fait entendre
.une saison estivale bien plus intéressante (dehors au contact de paysages divers et variés) et efficace (préparation physique)

Hub:

A part les glaciers je vois pas :D
Les lacs gelés (plats :mrgreen: ) étant déjà quelque chose de magnifique à patiner !

Apparemment le short track est une bonne école, et pas que pour les cols !
Antonius, tu as vu ce que ton collègue Bruno Pettersen Coulombe, issu du short track, comme toi, vient de réaliser :

http://www.rollerenligne.com/articles-3 ... anada.html

Le short track, une école d'excellence ?

Re: Col à roller

Posté : 26 sept. 2014 16:28
par Antonius
J'ai vu, j'ai vu et ça ne m'étonne pas ^^

Comme le disait Yann Guyader dans une de ces vidéos sur le renforcement musculaire, en short track, si t'es mauvais techniquement, t'es foutu.
En roller non, jusqu'a un certain point cependant !

En roller, la technique est un facteur limitant de ses perfs: on peut faire de relatifs "bons" résultats avec du physique mais l'excellence n'est atteignable que si on exploite cette technique.
En glace, sans technique, ben t'avances pas...

Suffit de faire le test suivant: tu alignes un glaceux et un rollerman sur deux 500m, un sur chaque surface et tu fais le cumul des écarts au terme des 2 courses. Il faut bien sûr prendre des spécialistes de cette distance et des athlètes n'ayant jamais fait l'autre discipline :D
Le résultat est sans appel :mrgreen:

Personnellement j'ai commencé le roller au semi marathon de Dijon 2013 et je poutre pas mal de gens (même sur longue distance style rollathlon) qui en font depuis maintes années. Par contre sur piste, un peu, et surtout en indoor, je suis bien plus mauvais :twisted: J'ai pas l'habitude des roues libres et de l'inclinaison.

Re: Col à roller

Posté : 29 sept. 2014 23:50
par Bruno Pettersen Coulombe
Antonius a écrit : En roller, la technique est un facteur limitant de ses perfs: on peut faire de relatifs "bons" résultats avec du physique mais l'excellence n'est atteignable que si on exploite cette technique.
En glace, sans technique, ben t'avances pas...
Absolument d'accord Antonius...
gui_gui a écrit :
Le short track, une école d'excellence ?
Ça me fait penser à Shanis Davis, Mathieu Giroux et Lee Seung-hoon qui ont eus des résultats époustouflants en patinage longue piste lors des jeux de Vancouver 2010 (au moins une médaille d'or chacun). Ce sont tous des patineurs qui viennent du short track et/ou qui s’entrainent en short track...