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Posté : 28 déc. 2011 16:53
par gui_gui
Salut les Mosellans et tous les riders !
Aujourd'hui je me suis fait certainement la dernière rando de la saison.
Il y a quelques jours, j'avais projeté de me faire un 200 bornes, un peu pour le fun, un peu pour totaliser les 9000 km à mon compteur sur 2011.
Je m'étais donc préparé en conséquence, bien mangé, bien dormi, tout était prêt pour le départ ; le sac à dos, les bouteilles, la bouffe, tout. Je me lève vers 4h30 du mat, et là, horreur : je regarde par la fenêtre : une fine bruine tombe et a tout mouillé ! Alors, déjà que le temps annoncé est gris avec du vent de Sud à 20 kmh, donc défavorable au retour... si en plus je ne peux même pas pousser convenablement parce que c'est mouillé... un peu fâché, je me tape un footing de 15 km, à 6h00 du matin, histoire de décompresser un peu. Une fois rentré, et le jour s'avançant, je constate que le sol semble avoir séché...
Je me décide donc pour une petite sortie de 70 km en carbones bas, vers 11h30.
Je prends la Moselle, direction Thionville. Arrivé entre Richemont et Uckange, je m'embourbe dans une boue bien collante. J'enlève le plus gros avec un bout de bois, mais ça roule pas terrible. Au retour, re. Cette fois ci je démonte carrément les roues pour enlever la boue. Maintenant, la moyenne ne veut plus rien dire. Je bifurque en zone industrielle pour visiter de nouvelles installations à Hauconcourt. Je me dis que si j'avais maintenu ma grosse rando, j'aurais super galéré, car si la Moselle a débordé entre Richemont et Uckange, alors elle a forcément aussi débordé à Berg-sur-Moselle. Deux endroits où je serais passé de nuit (ou avec faible visibilité) Un coup à se vautrer en beauté dans cette gadoue.
Donc attention si vous devez passer à ces 2 endroits, et je peux vous dire que ça colle bien :lol:
A part ça, la piste est assez crade, avec pas mal de petites branches et un sol très humide.

Posté : 28 déc. 2011 17:07
par Régis
Aïe, je compatie à ce qu'il t'arrive.

J'espère que ce sera mieux en 2012

Posté : 28 déc. 2011 18:28
par gui_gui
Mais, mon cher Régis, tu compatis pour quoi, au juste ? Je ne suis pas à plaindre... garde ta compassion pour les bonnes causes... fais un effort pour 2012 : poste moins et patine plus :wink:

Posté : 29 déc. 2011 9:27
par Gadget
Rhooo guigui t'as raté un vol plané dans la gadoue, c'est presque décevant cela aurait donné une touche très campagne pour ta dernière sortie de l'année.
BAller en grand sportif que tu es je suis sur que tu va finir ski de fond au pieds dès quela neige aura fait son apparition!

Posté : 30 déc. 2011 10:19
par Marc Z
gui_gui a écrit :un effort pour 2012 : poste moins et patine plus :wink:
Faudra qu'on t'explique un truc au sujet du Père-Noël...

Posté : 22 janv. 2012 7:38
par gui_gui
Hier petite sortie vélo (imaginez un vieux vélo course Peugeot cadre acier qui pèse plus de 15 kg, un peu trop grand pour ma taille) ... avec néanmoins de bons pneus route gonflés à 7 bars ... mais avec des petits freins tampons assez peu efficaces ... pas fait pour les descentes...
Bref, pour son prix (50 euros à un "trocathlon" de chez décathlon), ça rend service.
Une petite sortie donc, entre Metz et Yutz, 79 km. De 8 à 10°C, vent de secteur Ouest 30 kmh soufflant en rafales à 60 kmh, pluie éparse horizontale. Ou presque ! Avec ce bon vent d'Ouest on sentait presque le varech ! Des mecs en vélo qui ont abandonné la lutte, marchant et poussant leur vélo sous la pluie, ou abrités sous un pont accrochés à leur téléphone portable... Mais on vous avait pas prévenus ? Vous regardez la météo, des fois ? Mouais... ça rit jaune, quand je lance : "fait super beau, hein?"
Pluie ? Vent ? Mais c'était de la pure rigolade ! Une petite claque pour corser le jeu, tout au plus.
A Yutz, j'ai emprunté un itinéraire en ville, parallèle à la piste cyclable, afin de découvrir le moyen d'éviter une portion sujette aux inondations et souvent boueuse. Sur le conseil de Sanglier76 : excellent !
Le tracé :
http://www.openrunner.com/index.php?id=1414178
de 14h40' à 17h54, soit 3h14 pour 79 km soit 24,43 kmh

Posté : 22 janv. 2012 10:45
par sanglier76
Tant mieux si tu a trouvé l'itinéraire ! J'aurais pu t'envoyer un plan mais bon je vois que tu as trouvé tous seul !

Posté : 30 janv. 2012 13:25
par gui_gui
Dimanche, la forme est au rendez-vous : Un footing de presque 1 heure le matin (10,8 km à 11,2 kmh), puis rando roller l'après-midi en M100 + roues Matter Image 110 usées. (le choix du M100 plutôt que les carbones bas à cause du froid et de l'état des pistes assez incertain).
De Metz à Berg-sur-Moselle, 55,4 km aller -retour, soit 111,7 km.
De 11h08 à 16h32, soit 5h24 pour 111,7 km soit 20,68 kmh
Aller : de 11h08 à 13h58 soit 2h50 pour 55,4 km soit 19,65 kmh
Retour : de 13h58 à 16h32 soit 2h34 pour 55,4 km soit 21,58 kmh

Le tracé:
http://www.openrunner.com/index.php?id=1428051

Ces moyennes modestes sont à mettre en rapport avec les conditions météo.
Après un gros bol de muesli vers 10h00, je me lance vers 11h00.
Un ciel très couvert, mais un temps sec (du moins au début), température, de +1 à -1 degrés, vent de 15 à 20 kmh de Nord-Est, donc défavorable à l'aller et favorable au retour. Il a fallu forcer pas mal à l'aller, mais j'avais tout à fait confiance en mes capacités à en venir à bout car je savais qu'au retour j'aurai le vent de dos.
Patinage à cadence élevée à l'aller, et en amplitude au retour.
J'avais embarqué des figues et des biscuits, ainsi que 3 gourdes de 650 ml d'eau légèrement additionnée de poudre isotonique. J'ai bu 2 gourdes à l'aller, mais seulement la moitié d'une au retour, par contre j'ai davantage mangé au retour.
J'ai pu faire de bonnes portions à vive allure.
L'état des pistes :
La Maxe : Apparement, la piste a été nettoyée, comme balayée, et avec les bordures de la piste tracées au cordeau ! Impeccable !
Richemont - Uckange : Quelques traces de boue, faciles à éviter en prenant de la vitesse.
Koenigsmacker : la piste a été balayée (après le tronçonnage des arbres)
Koenigsmacker - Mailing : Toujours le très très gros gratton…
Mailing : Importantes traces de boue, on peut passer, mais en marchant presque.
Berg-sur-Moselle : Très gros dépôts de boue, on ne peut plus avancer. Il y a des ornières et des flaques d'eau. C'est certainement comme ça jusqu'à Contz-les-Bains, donc là je décide de faire demi-tour, d'autant plus que le temps passe, le ciel ne présage rien de bon, bref, il est temps de rentrer.

Cela fait 4 fois que je vois une espèce d'oiseau aquatique genre échassier, au plumage noir et au long bec orange. Il est assez craintif et quand il s'envole il a une sacré envergure. J'ai recherché un peu sur le web et il semblerait que ce soit la cigogne noire :
http://fabmimi.blog4ever.com/blog/photo ... _noir.html
Image

Edit:
Quoique je pencherais plutôt pour le Cormoran (ils ont peu à peu colonisé les rivières)

http://oiseauxetcie.canalblog.com/

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Bonnes pointes de vitesse sur le retour, mais quelques (courageux) promeneurs, donc attention…
Je ressens quelques petits picotements aux yeux : c'est qu'un très fin grésil vole dans le vent. Les signes annonciateurs d'une neige imminente. Le grésil augmente, puis ce grésil devient neige fine, qui fond instantanément au sol. Le sol au début reste sec, puis s'humidifie progressivement. Je parcours les 2 derniers kilomètres en ville, à Metz, sous une fine neige, le sol est humide à mouillé dans la grande côte qui mène chez moi. Il était temps que je rentre, ça tombe vraiment pile poil, un timing parfait pour une très bonne rando hivernale de fond, et la sensation d'avoir géré au mieux !

Posté : 06 févr. 2012 15:05
par gui_gui
Voici 1 semaine qu'on a des températures très froides, accompagnées d'un beau ciel bleu. J'ai donc décidé de me faire une rando par ce froid extrême, malgré la présence probable de restes de neige et de glace à certains endroits de la piste. Nul doute qu'une telle rando serait une rude épreuve, que la vitesse de croisière serait assez faible, car le cœur ne peut pas tout faire : à la fois pomper le sang de façon accrue vers les organes vitaux, et permettre un travail musculaire du corps (surtout des jambes) très énergivore. Malgré cela, j'ai quand même décidé de me faire une rando de 10 heures, mon entraînement en footing par temps froid étant par ailleurs satisfaisant.
Rando Metz - Wincheringen - Metz en M100 + Matter jaunes 110 mm usées.
(Wincheringen, Allemagne, en face de Wormeldange, Luxembourg)
De 06h05 à 16h12, soit 10h07 pour 176,3 km soit 17,42 kmh de moyenne.
http://www.openrunner.com/index.php?id=1439395
De -12°C à -5°C, vent de 10 à 15 kmh d'Est.
Vêtements:
2 cagoules
2 T-shirts synthétiques, 1 sweat-shirt, 1 veste survêtement, 1 coupe-vent
1 collant, 1 pantalon long cycliste
2 paires de chaussettes fines
2 paires de gants (les plus fins sous les plus gros)
2 kg rien qu'en vêtements.
Sac banane contenant : clés allen, quelques brioches, figues, abricots secs.
Sac à dos contenant : 1 litre d'eau pure, 1 litre d'eau + poudre isotonique, 1 gourde de 650 ml d'eau + poudre isotonique, 1 bouteille de 50 cl de mélange thé vert fort - miel - vitamine C.
Brioches, biscuits au beurre, figues, abricots, 1 boîte de poudre isotonique en rab au cas où.
Je tiendrai à la main, dans mon dos, une autre gourde de 650 ml d'eau + poudre isotonique, ainsi qu'une lampe led puissante. Autour de mon front, par-dessus les cagoules, j'ai installé une autre lampe led, frontale celle-ci.
Enfin un vieil Ipod shuffle première génération qui fonctionne encore… mais pas pour longtemps, comme on va voir.
J'embarque donc au total 3,8 litres, plus la nourriture, et les vêtements, je dois avoisiner les 10 kg de matériel embarqué.
Je pèse 65 kg, mais au retour, je n'en pèserai plus que 62,5.
Lever à 5h00 du matin, après une bonne nuit de sommeil. (le repas de la veille était africain : riz sauce arachide).
Petit déjeuner : muesli, habillage, vérification de la température au thermomètre sur la terrasse : -12,5°C. Je pars donc à 6h00, et, quoi qu'il advienne, je décide de ne rentrer que dans 10 heures, vers 16h00 donc.
C'est parti. Je suis totalement isolé du froid. J'ai l'impression d'être un nageur sous-marin en mer froide, tandis que je dévale la côte en bas de chez moi. -11°C d'après le thermomètre d'une pharmacie.
Je croise une patrouille de police… sinon, tout est calme.
Au bout de 6 km, alors que je suis encore en ville, je me rends compte que je transpire sous mon coupe-vent. ça c'est très mauvais, il ne faut pas transpirer là-dessous. Je m'arrête, enlève le coupe-vent, et galère un bon moment pour trouver de la place dans le sac à dos pour l'y ranger. Enfin, je repars, mais j'ai eu le temps de me refroidir. Mes orteils sont en train de geler, et mes doigts aussi.
Au bout de 10 km, alors que j'arrive à la Maxe, je constate que l'embout de ma gourde est gelé : impossible de s'en servir. Je la secoue et je sens des cristaux de glace à l'intérieur. De minute en minute, ces cristaux de glace occupent de plus en plus d'espace dans la gourde, que je suis obligé de boire en dévissant la tête. Je dois garder la mixture en bouche un moment pour que ça fonde avant d'avaler.
20 km plus tard, je décide de remettre le coupe-vent car décidément, je n'arrive pas à me réchauffer, et l'engourdissement gagne du terrain au niveau de mes orteils.
Là-dessus, mon Ipod décide de tomber en panne, alors que je l'avais chargé pendant toute la nuit. Il semblerait qu'il n'apprécie pas trop ces températures de congélateur. Tant pis, on fera sans musique, je range. D'ailleurs, je me rends compte que ma lampe frontale est éteinte aussi : les piles sont mortes. Heureusement il me reste la lampe manuelle, et de toutes façons le jour se lève.
Le jour se lève tout doucement, un ciel bleu intense et froid, des plaques de neige ça et là dans les champs, quelques lapins détalent devant moi. La piste est sèche, alors qu'il a neigé il y a 1 semaine. La raison est que par ce temps extrêmement sec, le peu de neige se sublime dans la journée (la glace passe directement de l'état solide à l'état gazeux), ou bien, si par chance elle arrive à fondre sous les rayons du soleil, cette eau s'évapore rapidement grâce aux forts vents que nous avons eu ces jours-ci.
À propos de vent : il est d'Est, entre 10 et 15 kmh, donc entre défavorable et latéral.
Il va de soi que si la température annoncée en ville est de -12°C, elle est encore plus basse en rase campagne, et plus basse encore du fait du vent (température ressentie).
Les passages sur ponts présentent une petite difficulté : ils sont restés couverts de neige tassée (de glace). Passage laborieux en se tenant à la rambarde à Richemont, puis sur l'Orme, puis à la passerelle d'Illange, ainsi que dans la descente de la rue de la digue vers Thionville. Le Pont des Alliés, à Thionville, a été copieusement salé, et ça roule bien. À Yutz, je commets l'erreur de passer par la piste : j'en suis quitte pour marcher, roller aux pieds, le long de 300 mètres de neige. C'est dit : au retour, je passerai par la ville. Cette marche, ou plutôt, cette danse sur glace a pour effet de me réchauffer les orteils. Plus tard, sur la piste entre Yutz et Koenigsmaker, je sens la chaleur qui revient dans mes pieds et mes doigts. Mais, malgré la présence de mon coupe-vent, je ne transpire toujours pas. Mon allure est lente, avec un patinage à l'économie, ample, régulier. Il me serait impossible d'aller à l'encontre de cette "mollesse" de mes jambes. Mon cœur à décidé qu'il en serait ainsi. Il a beaucoup de travail, ce cœur. Mon cerveau, mes poumons, mon ventre, réclament leur part d'oxygène et d'énergie. Les jambes sont secondaires. Pourtant, elles travaillent, les jambes, mais au ralenti.
Je mange des brioches, et ça passe très bien. Pour l'eau de la gourde qui est en train de geler, j'ai trouvé la solution : je la range entre mon coupe-vent et ma veste de survêtement, elle ne peut pas tomber grâce à mon sac banane qui la bloque en bas à hauteur du ventre. Ainsi, ce qui est gelé reste gelé, mais au moins ce qui n'est pas encore gelé ne gèle pas.
À Koenigsmacker, je vois un très gros rassemblement de cormorans. Ils sont une trentaine, peut-être plus, dans l'eau. D'ailleurs, d'une façon générale, tout ce qui est oiseau aquatique se trouve dans l'eau, qui reste un milieu plus clément que l'air en ce moment. (canards sauvages, canards mandarins, cygnes, mouettes, hérons, poules d'eau, cormorans). Parfois le cormoran reste immergé jusqu'au cou, son dos dépassant à peine de l'eau.
Berg sur Moselle : les restes de boue sont totalement desséchés, mais il faut se frayer un passage entre des ornières. Plus loin, ce sont 2 grandes flaques d'eau gelée qu'il faut négocier.
Contz-les-Bains : je croise deux cyclistes à qui je demande si le passage à niveau est toujours barré. Ils me répondent que ce passage est définitivement barré, et qu'il faut désormais passer par le nouveau pont, et descendre après le rond-point (ce qui ne figure pour l'instant sur Google Maps qu'en mode "Carte" mais pas encore en mode "Satellite".) Je prends donc cet itinéraire pour la première fois, et je descends dans Sierck-les-Bains. À Sierck-les-Bains la supérette "Norma" qui se trouve en bordure de piste a été agrandie, les travaux sont finis.
Je pointe vers Schengen, puis Rémich. La température augmente, et je recommence à transpirer. Voici la Route du Vin, direction Wormeldange. En consultant régulièrement ma montre, j'ai déjà fait le calcul mental de ma vitesse moyenne : un bon 17 kmh, du jamais vu dans la lenteur ! Et je sais par là même que c'est à Wormeldange que va s'effectuer mon demi-tour. (il est 11h15, et ça fait donc 5 heures et dix minutes que je roule. De plus, je compte faire une pause…)
Je franchis le pont de Wormeldange sur la Moselle, et passe côté allemand, dire bonjour à Wincheringen. Je m'arrête enfin pour une pause d'un quart d'heure durant laquelle j'enlève mon coupe-vent et réorganise le contenu de mon sac à dos. J'ai trop transpiré sous mon coupe-vent. Je suis trempé là-dessous. C'est pas bon, ça… Je fume dans le soleil. La vapeur s'élève de mon corps comme d'une assiette de spaghettis posés sur un balcon en hiver.
Je sais qu'il va maintenant falloir faire tout le retour sans coupe-vent, qu'il va falloir s'activer au soleil si je ne veux pas geler sur place. Bien que je me sois dépêché au maximum, mes doigts on recommencé à s'engourdir.
Et c'est le chemin du retour, sur la route du vin, en plein soleil. N'ayant plus de coupe-vent, j'ai rangé ma gourde devant moi, dans mon sac-banane, où elle rentre juste. Avant d'avoir atteint Schengen, je sais que c'est gagné : mon corps est en train de sécher, tout est en train de sécher, et le soleil me réchauffe agréablement. Il doit faire -4°C au plus chaud de la journée, et j'ai l'impression d'être au printemps. La luminosité est forte. Ma tête est dans les rêves…
D'après mes calculs, je devrais être de retour à la maison à 16h00, et c'est bien : ça me laisse le temps de prendre mon temps… Vers Talange, j'observe une grosse péniche qui avance dans mon sens, en fracassant les plaques de glace et ça fait du bruit : sur son flanc, son nom est marqué : "Le Silencieux". Elle est bien bonne, celle-là.
À La Maxe, je vois un bonhomme, fortement couvert, avec une lunette de vue sur son trépied. Je sais qu'il est en train d'observer les oiseaux. Du coup je m'arrête pour discuter avec lui au sujet de ces nombreux cormorans qu'on voit ces derniers temps. Il me confirme que ce sont bien des cormorans ! Il m'apprend aussi d'autres détails intéressants sur la vie de ce drôle d'oiseau. (un connaisseur !).
Fort de ces précieux renseignements, ma puissance est décuplée, et je vole vers Metz…
La dernière côte pour monter chez moi est vraiment, vraiment dure. Quel bonheur en arrivant enfin à la maison. Une bonne douche là-dessus, une bonne bière (eh oui, ça fait vraiment du bien, surtout quand on est passé de 65 à 62,5 kg), et je me retrouve dans la cuisine en train de faire des crêpes ! Je rangerai tout mon barda un peu plus tard… Pour l'instant je profite de la bonne chaleur avec mes enfants et ma femme…

Posté : 06 févr. 2012 15:18
par sanglier76
Une fois de plus superbe récit de ton raid !
Respect en tout cas de rouler avec ces températures glaciales..
Pour ma part je préfere attendre les jours prochain et l'apm pour découvrir l'effet des températures négatives sur mon effort....
Bien sur je ne compte pas faire comme toi mais un petit 30-40 km et je serais déja heureux.

Posté : 13 févr. 2012 6:47
par gui_gui
Ce week-end, 2 sorties (39 km et 77 km). Le froid a baissé en intensité, du coup, entre -5°C et -1°C, on a l'impression qu'il fait bon. (en fait la glace au sol fond au soleil l'après midi, donc la température au soleil est agréable).
Mais sur la piste il y a encore certaines portions recouvertes de neige fine. Et c'est très amusant de rouler là-dessus : ça ne glisse pas trop (c'est très fin) et les promeneurs qui me voient rouler sur la neige sont plutôt étonnés...
La Moselle ressemble à une banquise disloquée. En ville il y a du sel partout, mais c'est sec et blanc. (le temps est hyper sec). Enfin on va vers un radoucissement des températures, et un épisode neige suivi de pluie va bientôt nettoyer tout ce sel à terre...

Posté : 13 févr. 2012 7:41
par alfathor
Ici on caille mais pas de neige du tout ! C'est vraiment un micro-climat sur montpellier

Posté : 13 févr. 2012 9:44
par gui_gui
Hé hé, bande de veinards ! Bon entraînement sous le soleil de Montpellier ! :wink:

Posté : 20 févr. 2012 23:33
par sanglier76
Ca y'est nous aussi on a du soleil !!!
Bon c'est vrai qu'avec -3 à 9h c'est frais mais franchement nickel pour rouler.
Comme je bossais d'apm je me suis fait un petit 20 kms entre uckange et hauconcourt en 57 min.
Piste dégagé un peu blanche par endroit mais rien de glissant.
La moselle est encore gelé par endroits mais les péniches cassent la glace.
Pas de vélos,2 piétons croisés,le bonheur !!
J'attend avec impatience mes nouvelles roues car là les 100 ne mesurent plus que 93....

Posté : 26 févr. 2012 18:28
par gui_gui
Finalement j'ai fait ma rando aujourd'hui : environ 250 km, piste mouillée le matin... soleil l'après-midi... nickel !

Posté : 26 févr. 2012 19:54
par fanfanrider
Ouaah respect !

Posté : 27 févr. 2012 10:41
par gui_gui
Merci c'était pas facile en tout cas, mais comme à chaque fois, c'est assez merveilleux : une sensation difficile à décrire.
Alors bon je préfère m'en tenir aux faits, les voici :

De Metz à Kenn (au Nord de Trèves) puis retour par le même chemin.
(2 x 125 km = 250 km)
Le tracé (250 km pile : j'ai pas fait exprès !)
http://www.openrunner.com/index.php?id=1469958

De 4h25 à 17h06, soit 12h41 pour 250 km soit 19,71 kmh.
L'année dernière, à la même époque, j'avais fait à peu près le même parcours et la même distance à 19,01 kmh.
Température : de +4°C à +10°C, vent N, puis NW, puis W, parfois WSW de 10 à 20 kmh, avec des rafales et vent tournant.
Piste mouillée au départ, puis humide, puis sèche. Nombreuses portions très glissantes (boues).
Lever vers 3h00 du matin. Départ à 4h25.
J'ai mes M100 + Platine Salomon Slab 4x110 + Matter Image jaune 110 mm usée en 100 environ et fissurées pour certaines.
Je suis habillé avec un short cycliste, T-Shirt, sweat shirt et veste de sport légère.
Nouveauté : je me suis payé une paire de mitaines !…
Pour cette rando, je n'aurai pas de musique dans les oreilles : mon Ipod shuffle vient de rendre l'âme. Sérénité, calme…
Sac à dos contenant :
2 roues Matter Image montées avec leurs roulements (en remplacement, au cas où, car mon jeu de roues Matter Image 110 est très usé et fissuré).
1 petit pot de poudre isotonique
2 x 1 litre d'eau + poudre isotonique
50 cl d'eau très fortement dosée en miel (1 gorgée apporte un coup d'énergie)
1 gourde vide, 1 bouteille 50 cl vide
Nourriture : 2 paquets de biscuits, brioches, figues, abricots secs
Les clés allen, torx.
Sac banane contenant : brioches, figues, abricots secs, biscuits, CNI, CB, 20 euros, axes, vis de fixation platine (de rechange).

L'état de mes M100 après ça :
Image

Au départ, en ville, la route est mi-humide mi-sèche. Il y a un vent sensible du Nord. Arrivé sur les pistes, celles-ci sont plutôt humides, et certaines portions carrément mouillées et salies de terre. Je m'éclaire avec une lampe LED.
Le matin, le ciel est couvert, mais heureusement il n'y a pas de brouillard givrant.
À Yutz, je m'évite une petite portion de piste boueuse en passant par la ville.
À Berg-sur-Moselle, sachant que la piste est impraticable (ornières de boues, flaques d'eau sur 3 km jusqu'à Haute-Contz), j'emprunte un chemin qui monte raide vers le village, afin de rejoindre la route du Vin. C'est de la côte et de la descente. De nombreux étangs sont encore couverts de glace, ainsi que des petits ruisseaux.
Arrivé à Contz-les-Bains, je reste sur la route du Vin vers Schengen afin d'éviter la mauvaise piste de Sierck-les-Bains/Apach, bien que la route soit un gros gratton.
À Schengen, je reste toujours sur la route du Vin et poursuis jusqu'à Wormeldange.
Wormeldange : je passe le pont et entre en Allemagne.
Je ne sais pas pourquoi mais j'adore le moment où je franchis Nittel : La piste passe sous la route et au-dessus d'une voie ferrée…
Temmels : je puise 1 litre d'eau au robinet du Burgerhauss, à l'aller, puis au retour.
Oberbillig : ils sont en train de démonter le mur anti-inondations. Sur les pistes allemandes, il y a peu de saletés, sauf à Rüwer où une canalisation a explosé.
Traversée de Trèves toujours aussi pénible à cause des pavés, puis Rüwer et enfin Kenn. Kenn où je fais demi-tour sur un parking de supermarché.
Au retour à Trèves je m'achète une canette de Red Bull (bue diluée avec 1 litre d'eau).
Au retour, peu avant Wormeldange, j'enlève mon sweat-shirt car la température a un peu monté.
La route du Vin dans l'autre sens se fait à bonne allure, malgré un vent capricieux qui est beaucoup plus fort que celui annoncé.
La côte de Berg-sur-Moselle (D64) est mortelle.
Le soleil fait de belles apparitions, mais en fin d'après-midi le ciel se couvre. Sur la piste entre Thionville et Metz, énormément de promeneurs vraiment très distraits !
Enfin, la dernière côte vers chez moi pour m'achever et alors seulement je constate que je suis toujours en vie ! Malgré l'heure peu avancée (17 h, la luminosité est faible, il fait sombre)
Au total, j'aurai bu 5 litres, beaucoup mangé, et mon poids n'aura que peu varié (de 64,5 à 63 kg). Le soir, après une douche salvatrice, la seule chose que je peux avaler, c'est une bière avec un peu d'emmental, comme ça, sans pain. Et le lendemain matin, je dois dire que je plane encore pas mal dans ma tête !

Posté : 27 févr. 2012 13:01
par Alf 15
Bravo guigui belle perf, merci de nous la faire partager par ton recit

Je serait curieux de voir ton parcours sur une appli comme endomondo (pour smartphone) cela te permettrai de voir ton parcours, la courbe des dennivellés, vitessse moyenne, vitesse de pointes, temps entre differentes portions etc...

Posté : 27 févr. 2012 14:02
par Kéno40
Le smartphone tiendra pas assez longtemps pour tout enregistrer.
13 H avec la localisation, les réseaux, ça risque de drainer la batterie avant l'arrivée. Mais bon, cela vaudrait le coup même si ce n'est pas complet d'avoir des données...

Posté : 27 févr. 2012 15:21
par gui_gui
Je pense qu'un jour je vais finir par m'acheter un GPS, mais c'est sûr qu'avec des temps de 13h (et même 17 h en été, sur du 320 km) il faudrait une batterie de rechange. Le problème c'est que si je m'arrête pour changer de batterie, ça risque pas de bugger un peu au redémarrage ?
Un Smartphone, ça m'intéresse déjà moins : un bracelet GPS me suffirait. (mais je ne connais pas l'autonomie maxi des batteries pour montres GPS)
Sans compter qu'un SmartPhone se connecte au réseau local : mon parcours passe par la France, Le Luxembourg, l'Allemagne : attention la facture.