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Posté : 17 nov. 2010 17:23
par Prosper
Je trouve cette discussion fort intéressante et constructive.
On voit s'esquisser quelques pistes, c'est bien.
D'accord sur le constat en tout cas.

Je suis comme Eric et Anto, pas opposé à la suppression de la catégorie nationale. Même si je m'y suis pas mal amusé ces dernières années.
Gagner le CLM cette année devant un patineur de 17 ans mon cadet ça fait toujours du bien. Et ça pose tout de même des questions sur le niveau de préparation physique de pas mal de patineurs.

Posté : 17 nov. 2010 18:17
par babis
Le sujet est très interressant, je viens de me taper les 5 pages avec passion.
Moi j'ai presque tout connu de notre sport (de la roue en bois en patin traditionnel a aujourd'hui) avec quelques saisons entre parenthèses.
Ce qui me frustre beaucoup aujourd'hui c'est qu'effezctivement on redevient un sport aussi confidentiel qu'il y a 25 ans. On a pas su profiter de l'engouement qu'il y a eu pour le roller cette dernière décennies. On a pris ce qu'il y avait a prendre sans forcement penser au lendemain.
Bref, je pense que les différentes solutions que vous apportez sont bonnes. Mais je pense surtout que c'est à nous les "jeunes vieux" de s'investir au niveau fédéral pour faire avancé les choses.
Il y a un grand besoin de modifier nos programmes et nos catégories (séniors et vétérans).

Posté : 18 nov. 2010 10:12
par JBO
Idem pour l'intérêt.

Quelques pistes pour nourrir la réflexion :
- la catégorie National est de très bon niveau (au moins en marathon) et me paraît bien adaptée pour de nombreux patineurs. Par contre, je crois qu'il faut vraiment qu'elle serve de tremplin pour les bons patineurs et non pas de but en soit.
- la catégorie Elite a elle aussi du sens mais, reste très réduite en nombre. Alors comment faire pour la rendre plus fournie : la rendre plus attractive (pas évident), plus facile d'entrée, obligatoire pour un plus grand nombre...

Je ne sais pas quels sont les critères pour devenir Elite aujourd'hui, mais si on veut étoffer un peu la catégorie, peut être un assouplissement serait possible. Il y a quelques années, il fallait des points sur des courses très variées (3 pistes, 1-2 manche de FIC, championnats etc.). Ce qui signifiait qu'un spécialiste de piste n'était jamais Elite, pas plus qu'un champion de marathon (sauf si j'ai pas bien compris...).

Tous les champions de France devraient être Elite automatiquement la saison suivante (sur l'ensemble des courses), ainsi que peut-être l'ensemble des podiums ! La catégorie élite serait plus fournie avec des gens qui ont un bon voire très bon niveau. Et cela sur tous les formats de course.

Quand à l'aspect confidentiel du sport, je pense que la multiplicité des courses et très compliquée à vendre. Moi même ne faisant pas de course traditionnelle, je m'y perd entre piste/route/élim/point/chrono/tournoi/américaine... Ajoutez y les distances et le compte y est !!! Quant au marathon, format le plus orienté grand public et attractif pour "la masse", j'ai souvent l'impression (j'espère à tord...) que c'est la dernière roue du carrosse quand on lit les articles sur les championnats du monde notamment...
De même, pour attirer plus de patineurs sur les championnat (france/régionaux piste et route), un couplage samedi/dimanche avec piste ou route réduit le samedi et marathon/fond sans élimination le dimanche serait plus attractif pour les (nombreux) licenciés comme moi qui ne se déplacent pas pour tourner en rond sur 200/300m...

Posté : 18 nov. 2010 10:31
par Prosper
JBO a écrit : Tous les champions de France devraient être Elite automatiquement la saison suivante (sur l'ensemble des courses), ainsi que peut-être l'ensemble des podiums !
C'est déjà le cas, un champion de france Nat monte d'office en Elite. Sauf pour les chronos.

JBO a écrit : Quand à l'aspect confidentiel du sport, je pense que la multiplicité des courses et très compliquée à vendre. Moi même ne faisant pas de course traditionnelle, je m'y perd entre piste/route/élim/point/chrono/tournoi/américaine... Ajoutez y les distances et le compte y est !!! Quant au marathon, format le plus orienté grand public et attractif pour "la masse", j'ai souvent l'impression (j'espère à tord...) que c'est la dernière roue du carrosse quand on lit les articles sur les championnats du monde notamment...
De même, pour attirer plus de patineurs sur les championnat (france/régionaux piste et route), un couplage samedi/dimanche avec piste ou route réduit le samedi et marathon/fond sans élimination le dimanche serait plus attractif pour les (nombreux) licenciés comme moi qui ne se déplacent pas pour tourner en rond sur 200/300m...
D'accord aussi pour la lisibilité, une poule n'y retrouverait pas ses petits.

Pour le marathon je ne m'explique toujours pas comment on n'a pas réussi à venir se greffer/coupler sur les grands marathons pedestres comme c'est le cas en Allemagne.
Et ça c'était jackpot, garantie d'une participation de masse, garantie d'une médiatisation minimum...

Posté : 18 nov. 2010 11:16
par XSFred
Prosper a écrit : Pour le marathon je ne m'explique toujours pas comment on n'a pas réussi à venir se greffer/coupler sur les grands marathons pedestres comme c'est le cas en Allemagne.
Et ça c'était jackpot, garantie d'une participation de masse, garantie d'une médiatisation minimum...
D'autant que dans de nombreux cas, il doit être possible de faire partir les patineurs 30 mn devant les coureurs, éventuellement depuis un départ un peu décalé, séparé des coureurs : gêne minimum pour les coureurs, et pour les patineurs ça fait un marathon quasi gratos avec juste les puces à gérer - il y a des dizaines de marathons en France.

Posté : 18 nov. 2010 11:17
par PhilP
Prosper a écrit : Pour le marathon je ne m'explique toujours pas comment on n'a pas réussi à venir se greffer/coupler sur les grands marathons pedestres comme c'est le cas en Allemagne.
A-t-on vraiment cherché dans cette voie??
Pas simple non plus de trouver un circuit adéquat profitant autant aux coureurs pedestres qu'aux patineurs.
Mais c'est vrai que côté mediatisation ça serait vraiment bien.

Posté : 18 nov. 2010 11:18
par alfathor
Franchement, pour avoir fait l'ouverture du marathon de Montpellier en roller, j'ai compris les limites de ce principe.
Les marathons passent régulièrement par des parties en gravier, gravillons, chemins, des rails de tramways, des trottoirs, les virages sont parfois très secs en bas de descentes. La sécurité du parcours n'est pas du tout la même et les vitesses atteintes sans commune mesure.
Pour le premier marathon de Montpellier, il n'a pas fallu moins de 800 signaleurs pour bloquer le parcours et déjà je trouvais ça limite dans certaines intersections.
La ville est très vallonnée, j'imagine mal des patineurs peu aguerris prendre 50 ou 60 km/h en descente. D'autre part, le marathon partait pour une boucle unique de 40 km. Je vous laisse imaginer le chemin en cas d'abandon ou de casse technique.
Si on compare avec Berlin, c'est une ville aux avenues plus larges, plus longues, c'est plus plat. Peut-être que ce serait faisable à Paris...

Bref, beaucoup plus de contraintes qu'on le croit.

Posté : 18 nov. 2010 12:22
par XSFred
Il me semble qu'à l'époque des platines 84, quelques elites en demo avaient fait le marathon de Paris 15 mn avant le départ. Merci la descente des Champs - qui comme chacun sait sont pavés du haut en bas pour cause de défilés de chars. Bonne remarque d'Alex.

Posté : 18 nov. 2010 12:39
par Surfing
C'est sûr que ça peut paraître simple mais que ça ne l'est pas.

J'ai beau avoir couru Paris plusieurs fois, je ne visualise pas les obstacles et la qualité du revêtement, mais ça doit être assez délicat quand même dans les détours du bois de Boulogne de la fin de parcours.

Mais le problème n'est pas là, il y a 40.000 participants à Paris, c'est une organisation énorme et lourde. Elle n'est pas compatible avec un marathon de masse roller (comment sortir les trop lents qui se font rattraper par les coureurs à pied ?) avec la solution "simple" de le faire partir quelques minutes avant les coureurs à pied. Et ça fait anticiper la mise en place de la fin de parcours d'une heure, ce qui est une contrainte énorme.

Et quels patineurs seraient prêts à payer simplement le même prix d'inscription que les coureurs à pied ? (minimum 60 € pour les 12.000 premiers à s'inscrire).

Pour ce que j'en connais c'est un autre monde, et à part en ayant la chance qu'un organisateur soit hyper-motivé pour faire un marathon roller, ça ne peut pas se faire car tout simplement ça ne peut pas être rentable (recettes inscriptions et recettes sponsors par rapport au coût supplémentaire d'organisation).

Pour les petits marathons qui cherchent des participants ça peut être différent, là je parlais de Paris qui en refuse des quantités chaque année.

PS: je crains d'être "un peu" HS par rapport au sujet d'origine :oops:

Posté : 18 nov. 2010 13:56
par Prosper
Alex c'est beaucoup plus faisable que tu ne le penses.
Pas sur tout les marathons bien entendu.
Il faut savoir que les marathon les plus recherchés par les coureurs sont aussi les plus plats (Berlin, Rotterdam, Londres).
C'est aussi le cas en France. Les organisateurs font en sorte d'avoir un parcours le plus plat possible, gage de chrono pour l'élite comme pour la masse.
D'ailleurs si tu prends les 10 plus gros marathons en France tu trouves généralement des parcours plats et en une ou deux boucles maxi.
Paris, La Rochelle, Médoc, Mont Saint Michel, Lyon...

Posté : 18 nov. 2010 13:59
par Toox
XSFred a écrit :Merci la descente des Champs - qui comme chacun sait sont pavés du haut en bas pour cause de défilés de chars.
Ah ? Et les rues entre la caserne et l'avenue sont pavées aussi ?! :wink: On leur met du caoutchouc aux chars pour ne pas abîmer le bitume.

Posté : 18 nov. 2010 15:07
par alfathor
T'as déjà fait un de ces tracés en roller ? J'ai changé d'avis sur la facilité d'organisation après l'avoir fait.
Après, je suis assez d'accord avec Michel. Sur de gros marathons, ça doit être tendu de se greffer. Sur de plus petits pourquoi pas...
Après, on pourrait peut être se rapprocher de certains organisateurs. Tony Mogis par exemple connaît bien la discipline et organise désormais le marathon du Mans.

Posté : 18 nov. 2010 15:45
par Bilkinis
Pour avoir fait l'ouverture non officiel du marathon de paris en 2007 ou 2008 (les deux dernière années il pleuvait ou bien le sol était encore trop humide) les principaux problème de revêtement sont présent dans le bois de Vincennes et de Boulogne, les pavés sur les places ne sont pas trop gênant mais nous évitions l'avenue de la grande armée, les champs Élysée et la place de la concorde évidement (départ de la rue de Rivoli).
Les autres obstacles étaient les tapis surélevé permettant de valider le passage des coureur avec leur puces mais peut être que maintenant ils utilise un système plat comme sur les cours de roller ou vélo.

Dans cette organisation non-officielle la difficulté est de trouvé le bon rythme, pas trop vite pour ne pas arriver sur une partie du tracé qui n'a pas encore vu la circulation interrompu mais pas trop lentement pour ne pas se faire rattraper par les handisports qui vont sacrement vite (1h33 en 2010)

Posté : 18 nov. 2010 16:20
par Prosper
alfathor a écrit :T'as déjà fait un de ces tracés en roller ? J'ai changé d'avis sur la facilité d'organisation après l'avoir fait.
Après, je suis assez d'accord avec Michel. Sur de gros marathons, ça doit être tendu de se greffer. Sur de plus petits pourquoi pas...
Après, on pourrait peut être se rapprocher de certains organisateurs. Tony Mogis par exemple connaît bien la discipline et organise désormais le marathon du Mans.
Nous faisons régulièrement l'ouverture du marathon de La Rochelle (dans dix jours s'il fait sec) et c'est vraiment très praticable.
Le problème c'est que nous n'avons pas dans le roller de clubs assez importants (en terme d'effectif et de structure) pour être des interlocuteurs crédibles face à des organisateurs très pro habitués à gérer des évènements énormes avec des milliers de coureurs.
Sans doute faudrait-il comme le dit Surfing se tourner vers des marathons "moyens" en terme de notoriété et d'effectif.

Posté : 18 nov. 2010 18:39
par Eric Weinbrenner
La plupart des marathons roller en Allemagne sont greffés sur des courses à pied:
Koblentz super, pas selectif par le relief mais par le vitesse

Manheim je n'aime pas, trop biscornu


l'inscription est chere mais il y a une orga top, t shirt ,gourde, boisson energetiquen, barres, vestiaire, douche, puce...et bcp, bcp de patineurs, elites + masse et une seule catégorie senior lol.

Posté : 18 nov. 2010 19:11
par XSFred
Toox a écrit :Ah ? Et les rues entre la caserne et l'avenue sont pavées aussi ?! :wink: On leur met du caoutchouc aux chars pour ne pas abîmer le bitume.
Avec ou sans caoutchouc les chenilles arrachent le bitume. Tu n'es pas sans avoir remarqué que le 14 juillet tombe souvent en été, et que les Champs-Elysées sont un lieu touristique que l'on n'a pas envie de refaire chaque année.

Je ne sais pas si les marathons allemands sont un bon exemple : non seulement ils ont 10 fois plus de patineurs que les nôtres, mais le tracé traverse joyeusement le centre-ville, avec généralement une seule boucle ; à peu près infaisable en France.

Posté : 18 nov. 2010 23:10
par Prosper
XSFred a écrit : Je ne sais pas si les marathons allemands sont un bon exemple : non seulement ils ont 10 fois plus de patineurs que les nôtres, mais le tracé traverse joyeusement le centre-ville, avec généralement une seule boucle ; à peu près infaisable en France.
Parce qu'il sont greffés sur des épreuves pédestres.
Les marathons pédestres en France traversent aussi les villes et en général en une ou deux boucles maxi (au delà c'est ingérable).

Posté : 19 nov. 2010 22:30
par lecrabe
L'un des problemes du roller vitesse c'est son manque de lisbilité. C'est le premier reproche fait par le comité olympique.

Il y a trop de courses (piste, route, indoor, marathon, clm...) donc trop de titres, ce qui en dilue la valeur. (Sans vouloir enlever le mérite à ceux qui les gagnent).

Dans la pluspart des sports il n'y a qu'un titre national par an et qui en general est trés disputé. Cela crée du spectacle.

Pourquoi ne pas alterner une année la piste et une année la route pour les championnats de France (fond + vitesse) couplés avec un marathon le tout sur un week end et basta.
Avec des championnats regionaux oblgatoires pour se qualifier.

Ce qui limiterait les deplacements longs et couteux car c'est aussi cela l'un des problemes du roller vitesse.

Pour le niveau les autres pays europeens font un decoupage par age :

senior
+ de 30 ans
+ de 40 ans
+ de 50 ans
+ de 60 ans

Ce découpage rendrait la catégorie nationale obsoléte, car depuis quelques années ce sont souvent les trentenaires qui forment le gros des effectifs et tiennent le haut du pavé, surtout en marathon et clm.

Posté : 20 nov. 2010 1:15
par Surfing
lecrabe a écrit :L'un des problemes du roller vitesse c'est son manque de lisbilité. C'est le premier reproche fait par le comité olympique.

Il y a trop de courses (piste, route, indoor, marathon, clm...) donc trop de titres, ce qui en dilue la valeur. (Sans vouloir enlever le mérite à ceux qui les gagnent).
Tu es sûr de ça ? Ce n'est pas l'information que j'avais (le premier reproche serait "extérieur" à notre sport), surtout que le programme proposé était judicieusement adapté, mais je n'ai pas vu de rapport d'évaluation du CIO sur le sujet et ça m'intéresse encore si tu as une source.

Posté : 20 nov. 2010 8:12
par alfathor
Je pense que les principales causes du refus de notre discipline sont bien plus terre à terre que cela : fort lobbying de disciplines possédant des moyens financiers sans commune mesure avec le roller.
Je pense notamment au golf qui a été choisi pour les prochaines olympiades. Le montant du sponsoring autour du golf est sans commune mesure avec celui du roller et le CIO espère des retombées économiques supérieures.
Je pourrai ajouter autre chose : le peu de motivation que semblent avoir nos décideurs internationaux qui n'ont même pas pris la peine de se déplacer en Allemagne pour prendre connaissance de la décision finale du CIO lors du dernier recalage du roller.