Vos remarques sont super importantes pour moi. Bien qu'étant un solo-solitaire, j'ai besoin de raconter ce que je fais, et le forum de RollerEnLigne rassemble une impressionnante communauté de passionnés de ce domaine très spécifique qu'est le roller intensif. Maintenant c'est vrai aussi que je devrais tout mettre en oeuvre pour participer au moins une fois à une compétition... plus facile à dire qu'à faire !
Au fait, petites précisions pour cette rando de 310 km :
Mon sac à dos contenait au maximum 2 litres d'eau, et j'avais une bouteille de 50 cl d'eau à la main. Quand elle se vidait, je la remplissais. Eh bien si le matin je buvais à peine 50 cl par heure, à certains moments de l'après midi je buvais presque 1 litre par heure. Dépassé Thörnich, c'était l'inconnu, et je ne savais pas si j'allais trouver facilement de l'eau à Neumagen. Finalement, oui, ce sera au bord de la rivière, j'ai demandé à un vieil allemand qui se prélassait dans sa chaise longue près des voiliers amarrés; il m'a indiqué un réservoir d'eau potable installé à quai. Là, j'ai puisé juste 50 cl, la quantité suffisante pour compléter ce qui me restait. Car les 2,5 litres d'eau que je transportais en quittant Trèves, pour la partie Trèves - Neumagen - Trèves, (70 km), n'auraient pas suffi, alors qu'ils avaient amplement suffit pour le tronçon Metz - Besch (70 km aussi).
La poudre isotonique utilisée (Hydra Energy Aptonia) contient beaucoup de sodium, qui retient l'eau, ainsi ma transpiration s'en est trouvée amoindrie. Si je n'avais pas avalé cette poudre diluée, je n'aurais jamais pu tenir le coup. La chaleur était telle que j'aurais fondu sang et eau à mi-parcours.
Mais un problème important, que j'avais déjà remarqué il y a quelque temps, s'est manifesté avec force : cette boisson isotonique me donne la nausée. Déjà, le goût n'est pas terrible, mais en plus, ça finit par vraiment écoeurer. Alors si vous connaissez des poudres qui seraient "meilleures", ça m'intéresse.
Durant le parcours, j'ai mangé des tartines de roquefort, des bananes séchées et des pruneaux.
Pour me donner du courage, j'avais scotché à l'adhésif rouge, sur mon sac à dos, les lettres : "310 km". Avec un tel slogan, j'avais intérêt à respecter mes engagements. A chaque point d'eau, je notais au crayon sur un papier mon temps, mes litres bus, mes quantités d'eau restantes, mes litres puisés, mes litres embarqués. Ces poses me prenaient entre 5 et 6 minutes, un peu plus à Trèves (c'est une station service Shell où j'achète une bouteille d'eau). Ainsi je savais exactement quelles quantités d'eau m'étaient nécessaires pour aller de point d'eau à point d'eau.
Et ces points d'eau sont :
Metz - Besch - Temmels - Trier - Neumagen.
A noter que 22 km après Metz, au niveau des travaux du pont de Marques Avenue, je n'aurais pas pu franchir le remblais de terre pendant que les ouvriers travaillaient. Seulement voilà, j'y suis passé à 6h00 du matin, et à 19h45. Quand je vous dis que tout ça a été mûrement réfléchi

...
Édit :
En fait, le matin à 6h00, soit 1 heure après mon départ, je m'étais cogné contre une barrière en fer (mal négocié un virage) contre la poitrine : Diagnostic du toubib 2 jours après : j'ai une côte fêlée (3 ème en partant du haut) et c'est avec ça que j'ai fait mes 310 km ! Sur le coup j'avais cru que c'était juste un traumatisme musculaire, alors j'ai continué, je ne voulais pas annuler ma rando à cause d'un petit bobo. Pas étonnant que j'aie ressenti vers la fin de la rando, une certaine douleur qui irradiait jusque dans mon omoplate. Alors maintenant, le tarif c'est 6 semaines pour la consolidation, et surtout, laisser tout ce qui est pompes en stand by. Mais j'ai remarqué aujourd'hui que même en speed, ça fait un peu mal, à cause de la forte dilatation thoracique pendant l'effort. Zut alors…