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Avant toute chose, il me parait indispensable de désamorcer préemptivement toute allusion narquoise à une quelconque manifestation de mon ego il est vrai bien dimensionné... Je suis fier d'avoir amélioré ma distance de l'année dernière (95 tours vs. 89) - mais face aux 18 camarades de devant et à l'autre qui n'a pas couru on se sent facilement humble...

Le sujet de ce message est donc au sens propre le gonflement de mes chevilles - visible de manière évidente à l'oeil nu, comme si j'avais une petite entorse à chaque cheville. Mauvaise technique de patinage, mauvais serrage ou mauvais réglage des patins, ou tout simplement le fait que sur la fin mes mollets étaient bien entamé et que j'ai donc eu tendance à compenser en forçant sur des positions néfastes - je ne sais pas. Mais c'est un phénomène que j'ai déjà vécu plusieurs fois : au Mans l'année dernière mais aussi il y a plus longtemps encore, lors de la première fois que j'ai dépassés les 200 kilomètres dans la journée et encore auparavant la première fois que j'ai dépassé les 100 km. En résumé, quand je vais au-delà de ce qui peut être considéré comme raisonnable compte tenu de mon niveau d'entraînement et de mes compétences techniques, j'ai tendance à m'esquinter les chevilles et elles mettent quelques jours à dégonfler.

Quelqu'un a déjà eu affaire à ce phénomène ?

Rien d'inquiétant vu mes expériences passées, mais ça fait partie des points importants sur ma liste des chantiers d'amélioration de mon patinage longue distance... D'ailleurs je crois qu'un de ces jours je vais aller chercher un club près de chez moi pour aborder ce genre de questions en live - c'est bien beau de pratiquer tout seul tout le temps, mais j'ai l'impression que je passe à côté de beaucoup de choses et qu'un encadrement compétent détecterait en cinq minutes que je patine n'importe comment et me donnerait les conseils adaptés...

Salut J-Marc, et bravo pour ta progression!

Rassures-toi, je pense que la très grande majorité des soli (dont moi) prend 1 bon cm de tour de cheville après 24h à rester debout dans des chaussons serrés. (particulièrement dans des chaussons montants?)
C'est ce qui arriverait à n'importe quelle personne dans ce cas: position debout très longue, avec circulation sanguine freinée au dessus de la cheville. C'est vraisemblablement un petit oedème qui se résorbe en 1 à 2 journées d'activité "normale" ou de repos.

Pour l'amélioration technique, elle est probablement possible, mais l'ultra fond est tellement rarement pratiqué en groupe qu'il est difficile de trouver un bon spécialiste et de condenser des règles générales.

En fait, on doit y trouver un maximum d'autodidactes et le meilleur conseil, c'est écoute toi le mieux possible...

(A chaque fois que j'ai rencontré un problème ou une blessure en m'entrainant, c'est parce que j'avais voulu faire plaisir à quelqu'un en suivant son conseil!)

normal le gonflement est du a la chaleur sur la piste
c est de la retention d eau ni plus ni moins

pour resorber fais toi des compresses d argile verte surfine avec quelques gouttes d huile essentielle de lavande et non de lavandin

tu appliques sur tes chevilles et des que l argile a sechée tu l enleves
a repeter plusisuers fois dans la journee

au bout de deux trois jours tu n y verras plus rien sauf quelques coups mais rien d alarmant

tchussss

Danke schön- avec vos deux réponses apportent apparemment les bonnes pistes.

Apparemment, les coureurs de marathon et d'ultra fonds connaissent aussi ce problème et confirment mon observation d'un gonflement qui continue à augmenter bien après l'épreuve :

De nombreuses études montrent que lors d’une épreuve de type marathon le volume plasmatique (partie liquide du sang, qui constitue 55% de son volume et dans laquelle baignent les autres composants majeurs du sang comme les globules ou les plaquettes) diminue, puis retrouve son niveau initial assez rapidement après la compétition. Puis un phénomène de surcompensation se produisant dans les 24 à 48 heures se traduit par un volume plasmatique augmenté de 10 à 25% suivant les études. Enfin, au bout de 3 à 4 jours le volume initial d’avant compétition est retrouvé.

La rétention d’eau après l’épreuve semble d’autant plus importante que celle ci est prolongée. Ainsi, une étude(1) réalisée au cours d’un 24 heures a montré une hausse du volume plasmatique de plus 24%. D’autres études, portant essentiellement sur des épreuves de type « ultra-triathlon » et durant plusieurs jours, ont montré que l’augmentation du volume plasmatique débute dès le premier jour et se poursuit les suivants, atteignant son maximum entre le 4e et le 5e jour (+33% au 5e jour d’une épreuve de 7 jours(2) et jusqu’à 39% à l’issue d’un triathlon de 72 heures). Au-delà de cette période, le volume plasmatique se maintient à un niveau constant. Il faut ensuite sept jours pour retrouver le niveau de pré-compétition.

Inutile donc de s’inquiéter d’une prise de poids spectaculaire à la suite d’une course, ni de variations yo-yo apparemment incontrôlables, ni de l’apparition d’œdèmes (gonflements qui peuvent apparaître au niveau des pieds, des chevilles, des mains, des avant-bras ou même du visage). Les phénomènes que nous venons de décrire peuvent tout simplement en être la cause naturelle et non pathologique.

Pour expliquer l'apparition de l'oedème, le Dr Raymond Dandavino, Néphrologue de Montréal dit :

La dilatation des vaisseaux sanguins favorise l'oedème, car l'eau quitte les vaisseaux pour aller dans les tissus. A cause du phénomène de la gravité, la rétention d'eau est plus apparente aux chevilles et aux pieds. C'est pourquoi les chevilles et les pieds sont plus enflés en fin de journée que le matin.

Or, d'après l'ouvrage d'immunologie de David Male, l'inflammation provoquée par l'effort musculaire extrême est une source de dilatation des vaisseaux sanguins :

L'inflammation est la réponse des tissus à la blessure [..] et elle se décompose en trois éléments :
- Augmentation du flux sanguin
- Augmentation de la perméabilité des vaisseaux capillaires de la zone affectée
- Emigration des cellules depuis les vaisseaux vers les tissus

Un papier sur les "douleurs musculaires posteffort" mentionne d'ailleurs que "la résorption des microlésions musculaires engendrées par l'exercice nécessite le développement d'un processus inflammatoire".

On a donc bien un lien de causalité entre effort, inflammation, vasodilatation et oedème.

Sur un site de course à pieds, Roger Igo conseille :

Le port de bas élastiques est recommandé. On en trouve maintenant qui sont spécialement conçus pour la course à pied. Cela apporte un soulagement en empêchant le sang de s'accumuler dans les petits vaisseaux sanguins. Le sang est poussé dans les veines profondes, d’où il est plus facilement pompé vers le coeur. En dehors de la séance : on peut conseiller de surélever les jambes au repos et ce, plusieurs fois par jour, pendant une période de minimum 5 minutes. Il faut s’assurer qu'elles soient au-dessus du niveau des hanches. Attention aussi à l’exposition à la chaleur qui aggrave les symptômes.

Mi-bas de contention ? Surélévation des jambes pendant les pauses ? Accumulateurs de froids insérés au niveau des chevilles ? Une deuxième paire de rollers une demie-taille au-dessus pour le dernier tiers de la course ?

Il me semble que nous cernons maintenant bien le problème... Reste à expérimenter des solutions.

De minuit à 16h dimanche j'ai porté un SKIN LONG : favorise le retour veineux, protège du froid et du chaud en évitant les coups de soleil,ça fait office de contention car c'est très ajusté ...Le japonais soli qui fait un bon classement en avait un il était ds notre box rappelle toi

J-Marc, tu m'impressionnes de plus en plus, car tu cherches et trouves rapidement les bons trucs pour améliorer ta préparation et la course.
Bravo et continue comme ça, tu nous surprendras encore...

Je n'ai pas parlé des chaussettes de contention, mais j'ai noté le réflexe judicieux de ceux qui en portaient. Personnellement, je n'ai pas trop envie de tester, car j'imagine un inconfort inhabituel pour moi. Et je suis loin d'être celui qui en a le plus besoin, car ma préparation de sudiste me permet de m'entrainer par les plus fortes chaleurs où je n'ai pas encore rencontré de problème significatif.

Pfouh... Ca fait bien longtemps que je n'était pas passé sur les forums de ReL... Pour plein de mauvaises raisons, 2010 a été bien trop pauvre en roller à mon goût - heureusement que j'ai le vélo tous les jours pour maintenir mon entraînement. Vivement 2011 : la pratique régulière du roller me manque !

Anyway, je me permet d'exhumer ce vieux fil par ce que je viens de tomber sur quelques informations au sujet des chaussettes de contention qui semblent candidates à la mitigation du phénomène à l'origine de ce fil. J'ai cherché 'contention' sur ce forum et il apparaît qu'aucune discussion de l'intérêt de ce type de matériel n'y a eu lieu. Voici donc quelques liens qui d'après mes recherches font plutôt bien le tour du sujet en expliquant la physiologie des chevilles gonflées et l'apport potentiel des chaussettes de contention :

- http://veloptimum.net/velonouvelles/10/ ... amme17.htm
- http://forum.ultrafondus.net/showthread ... post127582
- http://redaction.triathlete.fr/post/200 ... contention

coucou TE revois-t-on bientot?

mystic a écrit :coucou TE revois-t-on bientot?

Yes - Enfin dès qu'il cesse de pleuvoir et de neiger... Pédaler en traînant des remorques de gamins ou de courses c'est bien beau, mais le parfum du polyuréthane brulé manque à mes narines.

En tout cas ça fait plaisir de voir que tu es toujours fidèle au poste !

Pour continuer sur la question des bas de contention, voici un gros débat entre ultra-trailers.

En résumé :
- Les bas de contention sont tout à fait efficaces au repos pour la récupération.
- L'effet des bas de contention sur les retours veineux insuffisants est positif, mais là encore les tests ne le valident qu'au repos et non pas sous effort où la tonicité veineuse est de toute manière censée être suffisante.
- Les bas de contention sont indiqués pour la récupération, mais ils sont inadaptés pour la course où les manchons de type "BV Booster" sont une meilleure solution.
- L'effet de la contention par les manchons pendant l'effort en course est incertain pour le courses courtes et moyenne.
- Des retours anecdotiques indiquent un effet positif de la contention par les manchons pendant l'effort pour les courses longues.
- Les manchons seraient intéressants pour prévenir ou soulager les œdèmes musculaires. Mon cas de chevilles gonflées s'apparente-t-il à des œdèmes musculaires ? Je crois que j'aurais besoin d'un avis médical.

En outre, un médecin du sport mentionne que les manchons sont contre-indiqués pour les personnes souffrant d'hypertension.

Bref, les manchons de type "BV Booster" pourraient peut-être convenir à mon cas.

Quelqu'un ici les a essayés ?