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Yann GUYADER a roulé sur le contre la montre des derniers France à près de 46 km/h de moyenne.

Je ne connais pas le profil, mais sauf à ce qu'il soit en descente (ce qui n'est bien évidemment le cas), je trouve cette performance complètement hallucinante !

Seul et sur le plat, j'avais du mal (suis à la retraite sportive) à rouler à + de 10 m/s (36 km/h) à l'entraînement... et les courses ne vont souvent pas aussi vite.

Yann, si tu lis ces lignes, à quelle vitesse d'entraînement roules tu (seul) ?

Au delà de ces données, comment gérer cet effort solitaire ? Au cardio, aux sensations, en en gardant "sous les roues" pour la fin, etc...?
Quel entraînement spécifique mettre en place (même si on voit dans l'interview du Y Guyader qu'il ne s'était pas entraîné pour ) ?


[8wd] titre édité

Il a été dit que le parcours faisait en fait 5km200, soit une vitesse moyenne d'environ 42km/h. Ce qui reste quand même très élevé vu le parcours.

Effectivement le parcours faisait plutôt 5,2km.
Je ne pense pas que beaucoup de patineurs préparent spécifiquement ce type d'effort.
Leur entrainement habituel qui intègre beaucoup de fractionné suffit largement à être performant.
Ensuite pour aller vite il faut patiner propre...
Pour la gestion d'effort ça dépend du circuit.
A Lyon il ne fallait pas se cramer dans la bosse du premier km, garder de la lucidité pour les parties sinueuses et pouvoir allonger dans les longues lignes droites roulantes.

j'ai fait le circuit 2 x en vélo et il faisait 5700m la roulette "odomètre" n'était pas au RDV ce jour là
quelle perf, il n'est pas le meilleur pour rien

de toute facon 5200 ou 5700 la perff est belle

mais il est vrai qu'il faudrait avoir la vrai distance de ce CLM pour stopper la polemique....

en tout cas bravo yann c tout ce qu'on peut dire en souhaitant une belle saison au niveau mondial pour nos francais....

Lut,

Tu as une partie de la reponse dans son interview d'apres course.

speed a écrit :j'ai fait le circuit 2 x en vélo et il faisait 5700m la roulette "odomètre" n'était pas au RDV ce jour là
quelle perf, il n'est pas le meilleur pour rien

Nous ne faisions pas le tour complet, le départ était décalé d'environ 300m après l'arche d'arrivée.
En mesurant sur google maps pedometer j'ai trouvé 5km300 en plaçant le départ de mémoire dans le bois après le virage...

http://www.gmap-pedometer.com/?r=3695380

Sincèrement si tu dis vrai la perf de Yann est bluffante et celle des autres s'en trouve aussi revalorisée (moi le premier).

et a 5300M ca fait combien de moyenne ???

ca cela reste une moyenne bien elevée...

42,5 pour Yann

surtout une bonne hygiène de vie .

physique = formule 1

nutritionnelle = carburant pour faire fonctionner la formule 1

mentale = le pilote pour piloter la formule 1

les trois reunis font un grand champion .

tchusss

youb

les patineurs du club d'astana m'ont di qu'il ne fesais pas une seul seance d'entrainement sous les 35 km/h

youb solo a écrit :surtout une bonne hygiène de vie .

physique = formule 1

nutritionnelle = carburant pour faire fonctionner la formule 1

mentale = le pilote pour piloter la formule 1

les trois reunis font un grand champion .

tchusss

youb

il ne faut pas non plus oublier dame Nature, ou plutôt M et Mme Guyader

La reponse est dans la facon d utiliser mon corp...Si vous regardez bien ma facon de patiner, je n utilise pas seulement mes jambes pr pousser ou aller vite...
sportivement
Yann

Exact, Yann est un excellent exemple d'adaptation.
Il n'a pas le physique le plus optimisé au départ, mais il a su l'adapter intelligemment dans le temps.
Je citerai en vrac: position surbaissée pour grappiller de l'aérodynamisme, appui des bras et des mains sur les genoux, qui participent alternativement à la récupération, mais aussi à la propulsion, travail aéro-cardiaque qui lui permettent la répétition d'accélérations et des mises en fréquence exceptionnelles, maitrise technique qui lui permet de passer relax en virage quand d'autres sont en plein stress...
Si on trouve de meilleures jambes, tout le monde ne court pas aussi bien avec sa tête...

Oui. Et une parfaite connaissance de ses capacités et gestion de l'effort.

Une personne sur la moto m'a dit qu'il était parti comme une balle au départ. Vu la configuration du circuit, il fallait oser…

http://img684.imageshack.us/i/image5q.png/
N.B. : le départ a été décalé environ à la 5e épingle sur le plan et l'arrivée, quelques dizaines de mètres avant le départ affiché.


Bravo Yann !

jp2copter a écrit :Je citerai en vrac: position surbaissée pour grappiller de l'aérodynamisme, appui des bras et des mains sur les genoux, qui participent alternativement à la récupération, mais aussi à la propulsion, ...

Concernant la position du patineur, ce qui me frappe par rapport à quelques années en arriere, est de voir cette position avec les mains qui reposent sur les genoux.

Je me suis éloigné du monde de la course pendant quelques années, mais quand je me suis remis a revoir des videos récentes de courses, j'ai été surpris de voir autant de patineurs qui patinent en prenant appui sur les genoux.

Simple posture de recupération ? ou évolution de la posture, en lien avec l'évolution du materiel? ou effort plus important en 100ou 110 necessitant plus de temps de récupération qu'en 5*80?

Il y a un peu de tout ça.
Avec les petites roues, la fréquence de patinage était plus élevée, les patineurs utilisaient le balancier des bras plus longtemps.
Aujourd'hui, avec les grandes roues, la longueur de foulée et la fréquence sont tellement longs que le balancier des bras devenu trop lent n'est plus utile que dans les sprints ou les relances.
On en profite donc pour travailler plus l'aérodynamisme, les bras ne faisant plus le moulin à vent.
Et plutôt que de les laisser inutilisés derrière, on profite des quelques % de poussée supplémentaires qu'ils peuvent apporter à certains moments.
Une des difficultés principale en position très basse, c'est la respiration qui est génée par le gainage important nécessaire pour tenir la position.
Le gainage est également consommateur d'oxygène par l'effort qu'il représente.
Alors l'utilisation de l'appui des bras sur les genoux ou les cuisses est plus économique en énergie et permet un relachement latéro-abdominal favorisant la respiration dans cette position.

jp2copter a écrit :
Le gainage est également consommateur d'oxygène par l'effort qu'il représente.

D'après moi, consommation d'oxygène largement compensée par le fait qu'il permet une position plus basse, de rester 'plié' plus longtemps donc de gagner en aérodynamisme.

jp2copter a écrit :
Alors l'utilisation de l'appui des bras sur les genoux ou les cuisses est plus économique en énergie et permet un relachement latéro-abdominal favorisant la respiration dans cette position.

Oui mais perte en aérodynamisme...car les bras reviennent devant le corps, j'utilise aussi ce principe sur l'ultra distance, mais je privilégie les bras dans le dos, même si mes moyennes sont 15kmh plus basses.

De toutes façons: courtes distances rapides, ou longues distance lentes, le secret c'est: l'aérodynamisme.
Travaillez votre position aéro en renforçant le gainage, les dorsaux, les abdos...et vous irez citius altius fortius...

Rphil a écrit :Oui mais perte en aérodynamisme...car les bras reviennent devant le corps

Ça ne me semble pas si évident ; en ski de descente les bras mis correctement devant le corps ne brise pas beaucoup l'aérodynamisme. Je ne retrouve pas le lien qu'avait mis "florider" (pseudo ressemblant, mais je ne retrouve pas l'orthographe exact ( ) ), il y avait des tests en soufflerie qui montrait l'intérêt d'avoir les bras mis correctement dans l'alignement des jambes ; que ce soit avec des bâtons ou sur les jambes (avec les mains sur les genoux), ça ne doit pas changer grand chose.