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[Apprentissage] planification d'entraînement
Posté : 29 oct. 2007 11:00
par anto
Bonjour à tous,
Je me propose de mettre en ligne sur le blog de l'équipe TeknoSport la planification annuelle que j'ai préparé pour certains membres de l'équipe, ainsi que les plans d'entraînement et de muscu.
Etes-vous intéressé par ce genre de choses ou pas ?
http://teknosport.canalblog.com
Posté : 29 oct. 2007 11:04
par Motard34
Salut Anto,
Oui, carrément intéressé... Et te connaissant je suis sûr que ça va être super efficace... Il n'y aura plus qu'à suivre le plan d'entrainment pour essayer de te suivre...
Amitiés.
Posté : 29 oct. 2007 19:45
par PyrtoPyr
+1
Posté : 29 oct. 2007 20:26
par feutrier thierry
oui oui, venant de pratiquants plus rapide que moi, tout est bon à prendre
Posté : 29 oct. 2007 21:55
par Redw@n
Evidement qu'on est interessé.

Y a-t-il une garantie?(est-ce que nous serons assurés de devenir des Crack??

)
Merci @ toi.
Posté : 30 oct. 2007 10:59
par anto
Je suis en train de mettre en ligne quelques doc. Allez y pour jeter un coup d'oeil et me donner votre avis. Est-ce clair ? Voulez-vous le détail de l'organisation des tests, des infos sur le gainage, etc.
http://teknosport.canalblog.com/archive ... index.html
Posté : 30 oct. 2007 11:29
par Prosper
Dans ta plannification tu utilises les abréviations IC et IL, qu'est-ce que ça recouvre pour toi : interval long, interval court ?
Si c'est bien ça, je me permet deux questions :
Quelle est l'intensité selon le type d'interval ?
Pourquoi avoir systématiquement un temps de récup égal au temps de travail ?
Posté : 30 oct. 2007 11:56
par anto
Oui IC c'est pour Intervalle court, et IL pour long.
Je note des tps de récup égaux aux tps d'effort sur le papier car je tiens compte des délais théoriques de resynthèse et de tamponnage des métabolites.
Après, on voit sur le terrain comment ça se passe. Mais, je pars avec l'idée de diminuer le tps de récup progressivement.

Posté : 30 oct. 2007 18:09
par PhilP
Super interressant tout çà.
Merci encore Anthony
En ce qui concerne la planif de séances de muscu. Quand tu parles de charge légères, moyenne et lourdes.
Tu conseilles quoi comme charge pour travailler la puissance?? Je me doute que c'est par rapport à la constitution du bonhomme mais moi par exemple je fais des séances d'endurance avec 30 kg en squat.
Des séries de 20 X30 et 12 X 40 avec tres peu de repos entre les séances.
Posté : 31 oct. 2007 4:20
par Redw@n
N'étant pas spécialiste j'aimerais avoir des précisions sur le "gainage"
Merci.
Posté : 31 oct. 2007 9:30
par Prosper
anto a écrit :Oui IC c'est pour Intervalle court, et IL pour long.
Je note des tps de récup égaux aux tps d'effort sur le papier car je tiens compte des délais théoriques de resynthèse et de tamponnage des métabolites.
Après, on voit sur le terrain comment ça se passe. Mais, je pars avec l'idée de diminuer le tps de récup progressivement.

Donc ça veux dire que tu te situes d'emblée dans un registre lactique avec une intensité trés soutenue. Ou alors tu conserves ces récup même sur des efforts plus en aérobie ?
Posté : 31 oct. 2007 9:33
par Prosper
Redw@n a écrit :N'étant pas spécialiste j'aimerais avoir des précisions sur le "gainage"
Merci.
Gainage du corps en position horizontale, en appui sur le(s) coude(s) et les pieds, face, dos ou latéralement / au sol
Posté : 31 oct. 2007 10:05
par anto
Redw@n a écrit :N'étant pas spécialiste j'aimerais avoir des précisions sur le "gainage"
Merci.
Tu peux aller voir sur le blog, j'ai ajouté 2 articles avec des photos sur le gainage.
Posté : 31 oct. 2007 10:23
par anto
Prosper a écrit : Donc ça veux dire que tu te situes d'emblée dans un registre lactique avec une intensité trés soutenue. Ou alors tu conserves ces récup même sur des efforts plus en aérobie ?
Je n'aime pas parler d'effort aérobie ou lactique. Trop de gens pensent encore que le métabolisme de fourniture d'énergie chez l'homme est constitué de 3 réservoirs sollicités indépendemment en foncion du type d'effort. Je préfère parler d'effort à dominante aérobie car l'effort musculaire engndre nécessairement (au moins au début) une augmentation de l'acidose intramusculaire. Pour ce type d'effort, en principe un délai de récup moitié moindre au temps d'effort est nécessaire pour reconstituer une large part des réserves de myoglobine (oxygène intramusculaire) et d'oxyhémoglobine (oxygène sanguin). Par contre en roller, du fait de la position très fléchie, il se crée une ischémie partielle des muscles de la cuisse. Ces muscles sont moins bien perfusés et donc l'acidose intramusculaire est accentuée. En bref si je fais faire du 4'/2', au bout de 2 ou 3 séries, les cuisses "piquent" trop, ce qui dégrade la qualité d'exécution des séries suivantes. Je pars donc avec un délai de récup égal au temps d'effort en début de cycle, avec l'idée de pouvoir diminuer le temps de récup progressivement pour forcer l'organisme à s'adapter et pour améliorer la tolérance de l'athlète à l'acidose.
Pour ce qui est des efforts à dominante lactique (efforts max d'une durée inférieure à 1-2'), je conserve une durée de récup au moins égale au temps d'effort. Mais du fait de ce qui a été soulevé précédemment je permet d'augmenter légèrement la durée des récup. Mais je ne le dit pas trop fort aux athlètes pour éviter qu'ils en abusent.
J'espère avoir été assez clair. N'hésitez pas à me poser des questions, je suis passionné par toutes ces interrogations de justifications physiologiques des choix d'entrainement.
Posté : 31 oct. 2007 12:28
par bbv46
Justement j'ai 2 petites questions sur ta planification.
A qui le destines-tu, élites, national, les 2, junior, cadet...
Parce que pour le niveau national, cela fait des semaines très chargé pour des pratiquants "grand" amateur (en opposition aux élites).
Et sinon, tu fais quoi comme boulot ou études parce que ça commence à devenir pointues tes explications.
Ceci dit, c'est très intéressant et bien fait, et merci de faire partager au plus grands nombre
Posté : 31 oct. 2007 13:29
par anto
Cet entraînement est destiné à un minime 2ème année (sans la muscu), à un junior, 2 seniors nationaux e 1 élite. Biensûr il ya des aménagements.
Sinon pour ta 2ème question, je suis instit. Mais j'ai suivi un cursus STAPS, j'ai un DESS en ingénierie de l'entraînement sportif et un DEA en physiologie cellulaire.
Posté : 31 oct. 2007 21:58
par Prosper
anto a écrit :
Par contre en roller, du fait de la position très fléchie, il se crée une ischémie partielle des muscles de la cuisse. Ces muscles sont moins bien perfusés et donc l'acidose intramusculaire est accentuée. En bref si je fais faire du 4'/2', au bout de 2 ou 3 séries, les cuisses "piquent" trop, ce qui dégrade la qualité d'exécution des séries suivantes.
D'accord.
c'est la postion fléchie, le régime de contraction musculaire, ou le rapport temps de contraction/temps de relachement du cyle qui crée ce déficit d'irrigation ?
Car j'ai l'impression qu'en vélo c'est un peu le même problème (regime concentrique, contraction lente).
Alors qu'en course à pied qui est "le modèle" de référence pour ce type de séances c'est régime pliometrique, contraction brève. D'ou des temps de récup considérablement plus court et une bonne corrélation dans les sensations entre sensation d'essouflement et acidose.
j'ai souvent l'impression qu'en roller les jambes lâchent bien avant le cardio...Enfin pour moi qui suis ancien coureur à pied.
Posté : 01 nov. 2007 0:02
par anto
Prosper a écrit : [
D'accord.
c'est la postion fléchie, le régime de contraction musculaire, ou le rapport temps de contraction/temps de relachement du cyle qui crée ce déficit d'irrigation ?
Car j'ai l'impression qu'en vélo c'est un peu le même problème (regime concentrique, contraction lente).
Alors qu'en course à pied qui est "le modèle" de référence pour ce type de séances c'est régime pliometrique, contraction brève. D'ou des temps de récup considérablement plus court et une bonne corrélation dans les sensations entre sensation d'essouflement et acidose.
j'ai souvent l'impression qu'en roller les jambes lâchent bien avant le cardio...Enfin pour moi qui suis ancien coureur à pied.
Je n'ai pas de réponse précise à t'apporter par rapport aux causes de cette baisse d'irrigation. Seules peu d'études se sont penchées sur la question. Il semblerait que la position fléchie induise une diminution du flux sanguin à cause d'une pression exercée au niveau de l'artère fémorale (hypothèse à prendre avec beaucoup de pincettes). Effectivement le régime de contraction en roller est différent de celui du cyclisme ou même de la course à pied. Il y a alternance de contractions isométriques et concentriques. Les phases concentriques limiteraient le retour veineux et l'apport de sang artériel, d'où l'ischémie partielle.
Je te rassure, pour moi aussi, ce sont les cannes qui lâchent avant le système cardio-respiratoire. D'ailleurs moi aussi je viens de la course à pied (CAP), du 800 - 1500m. Je me suis mis au roller il y a 3-4 ans parce que je ne progressais plus en CAP.
Au début, c'est frustrant, tu ne peux pas te mettre chiffon comme en CAP. Parce que comme le patinage n'est pas automatisé, dès que tu commences à perdre un peu de lucidité, la chute n'est pas loin.
Par contre quand ton patinage commence à être bien posé, tu peux commencer à envoyer la sauce. Mais le mouvement de patinage n'étant pas aussi naturel que celui de la CAP, en général on en garde sous la semelle (par instant de survie je suppose

)
Bonne nuit à tous !
Posté : 01 nov. 2007 11:01
par Prosper
anto a écrit :
Effectivement le régime de contraction en roller est différent de celui du cyclisme ou même de la course à pied. Il y a alternance de contractions isométriques et concentriques. Les phases concentriques limiteraient le retour veineux et l'apport de sang artériel, d'où l'ischémie partielle.
J'ai lu un article trés interessant au sujet du cyclisme et des fréquences de pédalage (il me semble dans "Sport et Vie").
C'était au moment où Amstrong avait bouleversé le dogme du gros braquet avec des fréquences de pédalage super élevées.
L'article faisait état des recherches faites à postériori pour expliquer l'avantage des braquets plus petits.
Parmi les arguments principaux il y avait l'idée d'une pression trop importante lieé aux gros braquets qui limite l'irrigation des cellules musculaires. Et le rapport tps de contraction/tps de relachement, ce ratio diminuant avec une fréquence elevée de pédalage pour aller vers 1/3, alors qu'avec des braquets plus gros il le dépasse.
précision pour ceux qui veulent suivre: le relachement du muscle est l'etat privilégié où il est irrigué, la pression sur les vaiseaux capillaires est trop importante quand le muscle est contracté pour que le sang y circule normalement.
Pour ce dernier point il y avait des justifications biomécaniques assez complexes que je suis incapable de reexpliquer ici.
Merci pour votre blog et pour les lumières que tu nous apportes.
Posté : 01 nov. 2007 12:21
par PhilP
Prosper a écrit :
c'est la postion fléchie, le régime de contraction musculaire, ou le rapport temps de contraction/temps de relachement du cyle qui crée ce déficit d'irrigation ?
Ah ben YAKA moins fléchir les jambes pour mieux irriguer, moi ça me va, je patine droit comme un I.
En tout cas merci à vous 2 pour ces explications très interressantes.