Ce forum traite du matériel, des compétitions de vitesse nationales comme la Coupe de France des Marathons Roller, des championnats de France, des courses internationales comme la World Inline Cup...
Le frottement n'a pas de rapport direct avec un nombre de roues.
C'est la pression d'écrasement due au poids qui intervient. (en plus de la matière des roues et de la qualité du sol)
Ainsi, 5 roues de 80mm roulent mieux de les mêmes 4 roues! Car la pression par roue ayant diminué, chaque roue se déforme moins et perd moins d'énergie par amortissement (hystérésis).
Et si le frottement était proportionnel au nombre des roues, ça fait longtemps qu'on n'aurait que 2 roues par patin!
Merci de cet éclairage JP2copter.
mais bon pour poursuivre ton raisonnement, si on voulait en roller avoir les même avantagequ'en vélo il suffirait de se mettre au vélo non?
Carpe ridiem, l'usure de ta roue est ta force, Dunlop rime avec sale hop
En parlant vitesse et roues, je viens d'entendre que sur les platines à 3X110 et 1x90 ou 3x110 et 1x100, la vitesse atteinte dans les descentes faisait "vibrer" les patins à cause de la roue plus petite ???
D'après vos expériences et votre pratique, pouvez-vous me renseigner là dessus ? j'étais justement à regarder pour un tel type de platine, mais bon, si il y a des soucis en descente, autant rester en 4X la même roue.
Pas mal d'élites sont en configuration 3x110 + 1x100 et dans certaines compétitions, ils doivent passer allègrement la barre des 70km/h (dans une descente)
La stabilité vient de plusieurs facteurs :
- la platine, plus c'est long, plus c'est stable
- la hauteur du chausson par rapport au sol
- tenir ses carres et ses appuis
Passé une certaine vitesse, il faut de la technique et un certain physique pour maintenir cette technique.
Je ne pense pas que le fait d'avoir une roue plus petite ait quelque chose avoir avec le manque de stabilité, surtout à la seconde place
ce phénomène de vibration peut être un peu corriger par le matériel (plus c'est long plus c'est stable) mais est principalement liés au bonhomme qui est sur les patins et non au patins
Les problèmes de "twist", "shaking", "dribbling" des roues sont liés à un phénomène de mise en résonnance à une certaine vitesse pour une certaine raideur du support des roues et une certaine granulométrie du revêtement.
Même si le revêtement est optimal, des phénomènes aérodynamiques (sillage instable) peuvent également les provoquer.
C'est la raison pour laquelle une descente en "chenille" retarde la vitesse à laquelle démarre le problème.
On peut augmenter la stabilité par l'empattement. Mais la variation possible d'empattement et de son efficacité sont au plus de quelques %.
On peut augmenter la stabilité par l'inertie, donc par le diamètre et la masse des roues. (Et même du patineur!).
Mais la masse, favorable dans les descentes, se paie dans les montées et les autres portions du circuit.
Le dernier facteur intervenant est la raideur du système. On agit dessus de 2 façons:
En augmentant ou raccourcissant le levier, c'est à dire la distance entre le centre de gravité général et le point de réaction des efforts, qui est le point de contact des roues au sol.
Traduction: en se baissant, on réduit le levier des moments générant les instabilités et on change la fréquence des harmoniques. (Comme pour un pendule).
On change également la fréquence par la raideur des matériaux intervenant. Celle de la platine et des chaussons, naturellement.
Mais ce qui a en effet le plus d'efficacité, c'est le contrôle musculaire du patineur lui même. (Un ressort en acier dur n'a pas la même vitesse de retour que la même lame en fer blanc).
C'est ce qui explique que des patineurs disposant du même équipement et de même gabarit ne descendent pas forcément à la même vitesse.
Les différences essentielles sont donc la hauteur du centre de gravité, le gainage général et celui des cuisses et chevilles en particulier.
Les avantages de la chenille: pas d'instabilité de sillage au milieu, position baissée automatique, appui sur le patineur précédent avec amortissement des instabilités à l'aide des bras.
Ainsi une vitesse supérieure d'environ 20% est possible, à niveau égal de patineur...
Merci beaucoup de toutes ces précisions, en fait ça confirme un peu ce que je pensais, ça vient surtout du bonhomme et de la technique employée pour descendre.
sur la One-Eleven dans la grande descente, deux peloton cote à cote d'environ 30 personnes chacun, bah le GPS m'a annoncé 63 km/h et ce qui faisait peur c'était de regarder les patins de certaines personnes du peloton d'à coté dont les jambes vibraient un max
Modifié en dernier par Bilkinis le 29 août 2009 21:12, modifié 1 fois.
J'en ai fait la première moitié sur le goudron, la seconde sur la moquette...
Seul, j'ai limité ma vitesse en dessous de 50km/h.
Mais c'est la mauvaise qualité du revêtement qui pose un problème dans cette descente. Pour les poids légers, on a l'impression qu'on a un contact intermittent avec le sol.
Ca n'a pas gêné le géant pesant 50kg de plus que moi que j'avais dépassé dans la cote précédente. Il n'a pas ressenti de tremblements particuliers en me doublant en bas!
y.guyader a écrit :Engadin en descente avec le peloton:100KM/H....ça vibre
En peloton, ça doit être quelque chose !
Tiens puisque notre champion national fréquente ce forum, à combien peux-tu monter sur du plat personnellement non drafté ?!
Ca nous donnera une bonne idée de ce qu'on peux faire ^^
T2k a écrit :
Tiens puisque notre champion national fréquente ce forum, à combien peux-tu monter sur du plat personnellement non drafté ?! Ca nous donnera une bonne idée de ce qu'on peux faire ^^
...ou ne pas faire !
car tout le monde n'est pas apte à supporter une gamelle de ce genre à plus de 50kmh, suffit pas de pouvoir aller vite: <ICI>...
et quand je vois qu'il y a encore des c--s qui sont contre le port du casque...
"Tout accomplissement est une servitude. Il oblige à un accomplissement plus haut."
(Albert Camus) <exemple>
Prosper a écrit :Effectivement, avec une telle augmentation de puissance la bascule entre endurance fondamentale et seuil critique peut se faire très vite.
Seule la zone ou va se faire la bascule varie d'un individu à l'autre en fonction de son VO2 max.
C'est ça qui est vraiment intéressant et difficile dans la pratique des marathons en roller, c'est repousser le seuil critique.
Parce qu'on a tous essayé de se mettre dans le sillage de groupe de gens qu'on sait être plus ou moins de notre niveau sans parvenir à y rester très longtemps. Vraisemblablement, en condition de course, ces personnes sont capables d'élever leur seuil critique à l'effort (donc de maintenir une vitesse élevée plus longtemps) mieux que l'on en est capable. Alors qu'à l'entraînement avec ces mêmes personnes, vous aurez plus de facilités à rester dans le peloton.
Je me suis rendu compte « physiquement » il y a quelques mois du travail effectué sur ce seuil critique. Et depuis, je prends réellement plus de plaisir à voir mon niveau évoluer (un petit peu) que je ne le faisais quand j'étais encore dans la recherche de « pure » capacité de fond.
Mais pour reprendre les infos de Prosper, dans mon cas, je doute que mon VO₂max ait augmenté avec la (faible) élévation de ma capacité à maintenir une vitesse élevée.
Tighten your thighs and butt muscles and release them as many times as you can.
PascalSR a écrit :Je me suis rendu compte « physiquement » il y a quelques mois du travail effectué sur ce seuil critique. Et depuis, je prends réellement plus de plaisir à voir mon niveau évoluer (un petit peu) que je ne le faisais quand j'étais encore dans la recherche de « pure » capacité de fond.
Y'a pas longtemps alors, tu me surprends, car je me rappelle les quelques entrainements du LOU - je descend très rarement rouler à Lyon - tu arrivais au milieu de l'entrainement à Parilly, t'intégrais dans le groupe, puis plutot que collaborer, le faisais exploser, pour finir par être grillé rapidement, faire demi-tour, rentrer à la maison et laisser les patineurs du LOU reconstituer un groupe cohérent.
Finalement seul - toujours seul - en queue des marathons FIC et... seul à l'entrainement aussi, ceci explique celà Pascal, probablement comme au PHC auparavant...
Une recette pour progresser: collaborer.
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(Albert Camus) <exemple>
PascalSR a écrit :
Mais pour reprendre les infos de Prosper, dans mon cas, je doute que mon VO₂max ait augmenté avec la (faible) élévation de ma capacité à maintenir une vitesse élevée.
La principale marge de progression n'est pas la puissance: tu vas gagner tout au plus 10 à 15% au prix de plusieurs mois/années d'entrainement.
C'est la capacité à maintenir une allure donnée qui offre le plus de marge.
Dans des intensités sub-critiques on peu aisément multiplier par 2 le temps de soutien. Avec bien sur un petit impact indirect sur le vo2 max si l'intensité choisie est assez soutenue.
Je crois intéressant de travailler autour de 80% de FCmax ou 75% de FCreserve.
On a un bon impact sur le système aérobie, on est pas dans le lactique, et on peut réaliser des gros volumes de travail que ce soit en course à pied, vélo ou roller.
Après il faudra quand même optimiser ta vitesse de pointe pour réagir aux mouvements du peloton.
Oui, mais si le rythme de la course nous fait rester longtemps trop proche du seuil critique, même si on est intrinsèquement capable de produire une vitesse correspondant aux accélérations du peloton, on explose comme une pastèque lâchée du 5e étage.
@ Phil : t'inquiètes pas. En ce moment, je suis à Paris et les vélos de Vincennes et Longchamp, ils se laissent pas dépasser facilement. Ce serait même le contraire, je crée des pelotons au lieu d'en défaire, quand je suis derrière un ou deux vélos qui vont bien. Et je me sens pas mal en forme. Si le temps le permet, je m'imagine bien battre mon record de 1 h 3 min dans le Jura.
Tighten your thighs and butt muscles and release them as many times as you can.
En travaillant comme je te l'indique tu vas augmenter les temps de soutien (l'endurance) et repousser le seuil critique vers le haut. Sans qu'il y ait modification de VO2 max.