Dimanche 26 juin 2011
Grande rando en M100 + Diabolik 4 x 110 + Matter Image 110, Metz - Neumagen - Metz. : 322,5 km
De 04h45 à 20h54 soit 16h09 soit 19,969 kmh de moyenne.
Le tracé sur Openrunner :
http://www.openrunner.com/index.php?id=1049032
Température chaude : de 15°C le matin à 28°C l'après-midi. Nuageux jusque vers 10h00 puis ciel dégagé. Léger vent d'Est-Nord-Est.
J'ai bu 13 litres d'eau + poudre isotonique, mangé quelques tartines au roquefort et des brioches.
Au départ, j'embarque 3,5 lites d'eau. C'est lourd, mais je compte puiser de l'eau à la station Texaco de Wormeldange, à 90 km de là, soit à 4h et demie environ de mon départ. Avec cette chaleur, je pense que ce n'est pas de trop. Mon rythme est assez soutenu au départ, peut-être trop.
À Richemont, la barrière a disparu, comme prévu, et la piste est en parfait état malgré les travaux de démantèlement du gazoduc.
À Thionville, les travaux sur le pont des Alliés m'obligent à rouler sur la chaussée. En fait une piste cyclable est en train d'être aménagée sur ce pont, heureuse initiative !
À Rettel, juste avant Sierck-les-Bains, des travaux sur le passage à niveau. Pour traverser, il faut se faufiler entre les barrières.
Arrivé à la station Texaco de Wormeldange : Stupeur ! la station est fermée ! Eux qui sont ouvert même les 1er mai !Sans doute est-il trop tôt ? Pourtant, il est environ 9h00… Heureusement que j'ai vu large question eau. Pour le ravitaillement, je décide de voir si je trouve quelque chose d'ouvert à Grevenmacher.
À Grevenmacher, la ville est déserte, rien d'ouvert. Je décide donc de franchir le pont pour aller puiser de l'eau au Burgerhaus de Temmels, à 3 km de là. Je puise alors 2,5 litres, ce qui devrait suffire jusqu'à Neumagen, prochain lieu de ravitaillement en eau.
J'aurais pu rester sur la rive droite et continuer mon voyage, mais ce n'était pas ce que j'avais prévu. ET puis ça m'aurait fait rater le passage à Mertert que j'apprécie beaucoup. Je fais donc demi-tour jusqu'au pont de Grevenmacher, le franchis, et de là je poursuis ma route. Cette petite bifurcation m'aura ajouté 5 km à mon parcours initial.
Depuis que je roule rive gauche, c'est une invasion de véhicules en tout genres qui sont garés à même la bande cyclable : il semblerait qu'aujourd'hui les Luxembourgeois aient tous décidé de venir pêcher ! Chacun trifouille dans ses vers de pêche, installe ses cannes, sirote son café…
Après Wasserbilig, je quitte le Luxembourg et les pêcheurs, pour rouler en Allemagne. La chaleur monte.
Après le pont ferroviaire qui enjambe la Moselle vers Konz, je découvre la piste pour la première fois.
À Pfalzel, je me suis vraiment perdu ! Au début, l'itinéraire est bien indiqué en ville. Puis, les panonceaux disparaissent en me laissent voué à moi-même. Je tourne dans des rues, un peu désespéré. Une dame âgée arrive à bicyclette, et je lui demande le chemin pour aller à Schweich. Après de longues explications auxquelles je n'ai compris qu'un mot sur 10, je finis par trouver une petite piste. Cette piste me dirige vers la zone industrielle, et là, c'est le cauchemard : rien n'est indiqué. Finalement je finis par suivre un couple à vélo qui a l'air de savoir où il va. À eux aussi je leur ai demandé le chemin pour Schweich, ainsi qu'à une charmante rolleuse rencontrée un peu plus loin. Finalement je réussis à me retrouver sur ce qui semble bien être une piste cyclable qui va vers Schweich !
Je passe sous le pont qui relie Schweich à Kirsh et Longuich ce qui m'offre un angle de vue inédit pour cet endroit que je connais bien. Après Schweich, la piste n'est plus qu'une bande cyclable en bordure de route.
À Longen, je décide de quitter cette bande cyclable pour emprunter un peu les chemins de vigne. En fait ces chemins grattonnent et sont assez sales, ce n'était pas une très bonne idée.
La traversée de Mehring se fait par un espace trop étroit aménagé entre la route et la rivière.
À Pölich, la piste propose de s'éloigner de la route et on contourne alors un port de plaisance.
Après Pölich, on passe les localités de Schleich, Ensch, uniquement à travers les vignes. L'itinéraire est fléché, et cela ressemble à un labyrinthe : tantôt à gauche, tantôt à droite. C'est malgré tout plus agréable que d'être sur la bande cyclable en bordure de route.
À Klüsserath, on a regagné la bande cyclable sur la route. On voit en contre-bas un camping au bord de l'eau.
C'est alors que la bande cyclable se rétrécit, pour finalement disparaître. Je me vois obligé de patiner sur la route elle-même tandis que les véhicules me dépassent. Une première pour moi sur route allemande. De temps en temps la bande semble s'élargir, mais de l'autre côté de la route. On ne sait donc plus vraiment de quel côté se mettre, c'est très dangereux.
À l'approche de Trittenheim, emprunter les chemins de vigne semble illusoire tant ils sont dégradés. Je reste donc sur la route. Je traverse cette bourgade par sa rue principale, et à la sortie, je vois une petite station Total ouverte avec son shop. Je me dis que si je n'arrive pas à touver de l'eau à Neumagen, qui n'est plus loin, il serait judicieux d'effectuer l'approvisionnement en eau dès maintenant. Manque de bol, ils ont 3 bouteilles en rayon, toutes de l'eau gazeuse ! Nein Danke…
Peu avant le grand pont de Neumagen, clou de mon voyage, c'est la route qui est en travaux. La piste cyclable a été refaite récemment et elle est couverte de sable. J'emprunte la route, et je traverse royalement ce pont magnifique dans un décor somptueux ! Enfin Neumagen. Je suis crevé, et portant je n'ai fait que l'aller.
Le retour :
Je me dirige directement vers la riviera où je sais que se trouvent des containers d'eau potable pour les plaisanciers.
Coup de bol, un homme est justement en train de dérouler un tuyau. Je lui demande de l'eau, et, après avoir fait circuler un peu l'eau dans le tuyau pour le refroidir, je remplis 3 litres dans mes bouteilles. Après avoir fait mes petits mélanges de poudre isotonique, je repars.
Je bénéficie maintenant d'un léger vent de dos, pas grand-chose, mais c'est déjà ça.
À Ruwer, ils ont enfin refait le revêtement de la chaussée dans la rue principale : ça roule beaucoup mieux.
À Trèves, les mêmes travaux avec la même barrière au même endroit sur la piste. Il suffit juste de contourner en montant sur le trottoir (à 6 mètres environ en surplomb) par une sorte de vieil escalier en pierres disjointes.
Temmels : je puise 2 litres. Je me repose 5 minutes assis à l'ombre. Je suis sérieusement fatigué par cette chaleur. 80 puls/minutes au repos. C'est trop. Mais c'est jouable. Je repars sur la piste.
Cela fait un moment déjà que je ne peux rien avaler de solide. Je bois sans arrêt. Je commence à ressentir un effet de nausée. L'eau que je bois ne m'apporte plus suffisamment de sels et de sucres. Je modifie alors mon dosage : je double la dose de poudre dans l'eau. Au bout de quelques minutes, la nausée disparaît et la force revient, le nombre de puls/minute diminue un peu. C'était donc ça. Je peux patiner à l'économie, sans forcer.
Ceux qui font des tours sur une piste en boucle sont sans cesse sollicités par le démon de l'abandon, quand la fatigue devient insupportable.
Moi je ne peux pas abandonner.
La question ne se pose même pas. Je rentre à la maison, un point c'est tout.
Conclusion : la piste cyclable en rive gauche de la Moselle, entre Pfalzel et Neumagen, est très mal aménagée, voire dangereuse. Néanmoins le paysage est magnifique. Il vaut mieux rester sur la rive droite !
Des photos très bientôt !