Si j'ai bien compris la quantité de bla-bla que j'ai lu cet après-midi à propos de l'hydratation, on peut aussi être victime d'une hyperhydratation, surtout si on a perdu pas mal de sodium par sudation.
Deux tableaux issus d'un document intéressant mais un peu rébarbatif puisque en anglais (2007) :
http://minilien.fr/a0l1fb
Prévision du taux de sudation (L/h) en course à pied, en fonction du poids du coureur (kg), de sa vitesse (km/h) et de la température (18°C ou 28°C)
Prévision du pourcentage de perte de masse due à la déshydratation au terme d'un marathon de 42km, sous une température de 18°C, en fonction du poids du coureur (kg), de sa vitesse (km/h) et de la quantité de liquide ingérée (L/h)
Les valeurs en italique indiquent une surconsommation d'eau en regard du taux de sudation, entrainant un risque d'hyponatrémie. En gras, les valeurs indiquant une déshydratation suffisante pour compromettre la performance.
Il est écrit que l'hyponatrémie (
http://minilien.fr/a0l1fa) peut survenir lors d'effort long, chez des coureurs suant peu (effort faible), avec un fort déficit en sodium, et buvant trop d'une boisson hypotonique (typiquement : de l'eau).
A noter "
qu'un déficit en sodium seul n'est pratiquement jamais la cause d'une hyponatrèmie, mais il la favorise" (
http://minilien.fr/a0l1eb).
Donc boire beaucoup, c'est bien, mais faudrait voir à ne pas en faire trop.
En fait, je cherchais des infos sur l'utilisation de l'eau pure, parfois rapportée comme néfaste. Ça m'étonnait un peu, puisque c'est quand même le truc qui est vidangé et assimilé le plus vite, donc ça me paraissait plutôt bien indiqué pour éviter de se déshydrater.
Sauf qu'il convient de distinguer trois types de déshydratation (
http://minilien.fr/a0l1ei) :
- Hypotonique (ou Hyponatremique): essentiellement perte d'électrolytes (sodium en particulier).
- Hypertonique (ou Hypernatremique): essentiellement perte d'eau.
- Isotonique (ou Isonatremique): les deux à parts égales.
C'est cette dernière qui est majoritairement rencontrée. A priori, sur un effort court avec une perte par sudation limitée, on disposerait de suffisamment de réserves pour compenser la perte en électrolytes, mais si le taux de sudation augmente, il faut un apport extérieur.
Or au niveau intestinal, il y a un lien entre l'assimilation du sodium et la présence de glucose : co-transport sodium/glucose découvert par Robert Crane (
http://minilien.fr/a0l1ej).
Tout cela m'a amené au programme de réhydratation orale ORT, mis au point notamment par l'UNICEF pour contrecarrer les effets de la déshydratation liée aux maladies comme le choléra, responsable de fortes diarrhées (
http://minilien.fr/a0l1el /
http://minilien.fr/a0l1em).
On y trouve une formulation assez basique qui est d'ailleurs reprise et agrémentée par des labos comme produits destinés à lutter contre les effets de la gastro (
http://minilien.fr/a0l1e8 /
http://minilien.fr/a0l1e9).
J'ai la flemme de traduire un extrait concernant Pedialyte :
Wikipedia a écrit :Pedialyte has become a hydration alternative to sports drinks for some athletes including members of the Arizona Cardinals, the Anaheim Ducks, Chicago Bears linebacker Lance Briggs, and Tom Glavine, who pitched for the Atlanta Braves and the New York Mets. Many competitors in combat sports use it to rehydrate after cutting weight for weigh-ins. It is also popular with migrant workers near the US-Mexico border to stave off dehydration which is the foremost cause of death in the desert. It has even found use as an anti-hangover treatment.
Ça me parait être une source intéressante pour qui cherche uniquement l'hydratation.
Concernant l'apport en glucose comme carburant de l'effort, quelques infos intéressantes ici :
http://minilien.fr/a0l1ea
(Ce n'est pas la dernière édition du bouquin : 2004 vs 2009).
J'y apprends notamment que pour commencer à y trouver avantage, il faut au moins 50g/h de glucose. Pas 50g par litre, mais
par heure. Donc 50g/L c'est valable si on parvient à boire 1L/h, sinon il faut augmenter la concentration. Je comprends mieux pourquoi les boissons du commerce contiennent 90-100g/L, sachant que la plupart des sportifs ne boivent guère au-delà de 0.5L/h.
Perso, je suis sensible à la vitesse de vidange gastrique, et au-delà de 50g/L je deviens vite nauséeux, donc c'est pas gagné pour un apport glucidique. Je note d'ailleurs que "
d'autres formes de sucres, telles le saccharose, le maltose, le galactose et le lactose peuvent même inhiber la vidange gastrique"
Et puis je m'arrête là, parce que ça devient un roman.