Salut,
non, tu n'es pas la seule à te faire mal en tombant… Si tu tombes, ce n'est pas seulement à cause de ton style de pratique freeride…
Moi du free ride finalement j'en fais de moins en moins, je me concentre sur l'endurance/vitesse. De temps en temps je me fais des séances de marche arrière rapide, tac-tacs et autres slides, grand "U", histoire de garder la main.
Mais j'ai remarqué une chose : À chaque fois que je me suis fait vraiment très mal, c'était des jours où j'étais en super forme, bourré d'adrénaline, la grosse pêche quoi.
Donc maintenant, j'ai décidé que quand je ressentais cet état d'excitation, au lieu de me jeter dans le premier obstacle qui passe, je devais réfléchir et y aller mollo, et bien être prudent.
Je me suis fait trop mal. Fracture de la hanche droite en 2006 avec clous en titane dans le fémur, au moins 6 fois des côtes cassées, des croutages de pizzas m'interdisant de me baigner (quelle punition !) en plus ces galères n'arrivent que pendant les beaux jours.
Donc moi j'ai décidé de ne plus tomber. Rien que l'année dernière : 4 grosses chutes dont 2 fois les côtes. J'ai trop souffert, alors basta.
J'ai fait une chute aussi sur une compétition, un gros croûtage. D'ailleurs, c'est inhérent à la compétition. Pour être compétitif, il faut avoir la rage, être plein d'adrénaline, prendre des risques.
C'est justement là qu'on est vulnérable.
Si moi je décide maintenant de cesser de me faire mal pour rien, est-ce que je ne vais pas automatiquement voir mes performances vitesse diminuer ?
Eh bien non justement, au contraire. J'aborde la vitesse de façon plus sereine et mes performances vitesse et endurance n'ont jamais été aussi bonnes qu'en ce moment.
Souvent les gens ne comprennent pas comment je fais pour m'entrainer en solo, ni pourquoi je passe mon temps à faire des endurances solo.
Ils pensent que la progression ne peut se faire que quand on se confronte à autrui. En réalité, la progression peut se faire en mode solo, mais alors si il faut être en solo, autant être à fond en solo :
Avoir une parfaite hygiène de vie et être très organisé dans son entrainement. Tenir un cahier de route, de planification, pour évaluer la progression.
L'accident, la blessure pénalisent lourdement l'entraînement. Le simple fait de ne pas avoir eu d'accident cette année a fait que ma progression a pu se faire de façon linéaire et sans interruption.
Je suis persuadé que c'est possible de transposer cette expérience au domaine du freeride, où la chute fait presque partie du jeu.
Ton pire ennemi, c'est toi-même quand tu prends des risques inconsidérés alors que tu n'as pas les yeux en face des trous.
En gros, il y a un mélange explosif à éviter comme la peste : avoir la grosse pêche en même temps qu'être un peu distrait (genre je plane un peu dans ma tête, je suis content, c'est l'été…)
Je ne suis jamais tombé quand j'étais fatigué !
Voilà ! Bon, là normalement t'es moins seule
